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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

vendredi 14 octobre 2011

Le 3 eme homme et les impétrants.

Bon. J’avoue. Je n’ai regardé aucun des débats télévisés des primaires organisées par le PS. Mais j’ai écouté les commentaires qui ont déferlé ensuite. Difficile d’ailleurs d’y échapper sauf à participer à Koh Lanta ou à s’offrir quelques jours en orbite autour de la planète Mars. J’ai donc entendu la prestation de Montebourg pendant un JT sur je ne sais plus quelle chaîne de TV, prestation durant laquelle il cassait un peu de sucre sur le dos de ses camarades Martine et François. Et là… Comme beaucoup, j’ai capté ce fameux mot qui rebondi depuis comme une boule de flipper de sites internet en radios et de radios en TV : « Impétrant(s) ».
Comme je reconnais volontiers ne pas avoir été au maximum de mes capacités d’écoute durant l’intervention de Montebourg, j’ai eu le sentiment d’avoir loupé une étape de sa démonstration. L’homme est brillant et il garde de son passé d’avocat une élocution et une force d’argumentation largement au dessus de la moyenne. Si l’on m’avait demandé sur l’instant un synonyme de ce mot, j’aurai lâché « lauréat » alors que visiblement l’orateur l’utilisait comme la forme amphigourique ( comme dirait Luc Châtel ) de candidat. Fin du premier acte.
Début de l’acte deux. Ce matin sur le site de Libération, je découvre un article traitant de l’utilisation de ce mot avec le commentaire suivant du linguiste Alain Rey rappelant que « selon le Petit Larousse, c'est « la personne qui obtient de l'autorité compétente quelque chose qu'elle a sollicité », comme un diplôme, une charge ou un titre. ». Et le même de rajouter, histoire de semer le trouble dans mon esprit fragile qu’une autre interprétation pourrait être faite de l’usage de ce mot : « Ils seraient ( M. Aubry et F. Hollande ) « les deux impétrants d'un concours dont le premier et le second candidats sont admis et les autres éliminés. Il y aurait alors cette idée d'être investi, qui effectivement est plus compréhensible ». Et de conclure pour que tout de même quand même sacré nom d’une urne électorale nous puissions enfin comprendre : « L'idée, « un peu ironique », serait alors pour Montebourg de les ramener à l'état de celui qui obtient un petit diplôme. Auquel cas, « cela ne me paraît pas être du très bon usage », tranche-t-il définitivement.


PS : pendant ce temps là, la note de la dette souveraine espagnole en prend un coup dans les dents, on se prépare à séparer le bon grain de l’ivraie dès l’école maternelle, Dati et Fillon pensent à leur reconversion et s’écharpent pour la mairie de Paris, l’Iran met les bouchées doubles pour se doter de l’arme nucléaire, le parquet de Paris estime que l'ex-directeur général du FMI a bien agressé sexuellement une jeune romancière, mais classe l'affaire car les faits sont trop anciens… Bref. Life as Usual.

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