La réunion franco-allemande visant à solutionner le problème de la dette souveraine de la zone euro a été reportée du 17 au 23 octobre. Pendant ce temps là, un des pays « satellite » de la zone euro, fort de 5 millions d’habitants ( sans vouloir être ni péjoratif, ni condescendant ), bloque par le biais d’un de ses partis politiques minoritaires la constitution du fond de garantie européen d’où l’excitation de monsieur Lémarchet qui lui, réagit toujours au quart de tour. Soulignons ici au passage l’imprévoyance ou le manque du courage des constructeurs de cette Europe qui n’est hélas ni politique, ni économique, ni financière, ni sociale mais juste une zone de libre échange, sorte de passoire pour produits issus des B.R.I.C.
Alors, que va-t-on nous annoncer le 23 ? En tant qu’individus responsables, ce que nous attendons, c’est la vérité. Pas de coups de menton, pas de torses bombés… La vérité enfin. Dire que les 100 de la dette grecque ne valent plus de 40 par exemple et pas 80 serait déjà un pas vers cette vérité.
Concernant l’état de notre système financier, Christine Lagarde en tant que Ministre des Finances nous avait expliqué que nos banques étaient solides et qu’elles avaient glorieusement passé les fameux « stress-tests ».
Christine Lagarde en tant que patronne du FMI réclame depuis des semaines à corps et à cris la recapitalisation de nos institutions financières ! Qui croire ? La faillite, car il n’y a pas d’autre mot plus approprié, de Dexia donne raison à « Christine Lagarde DG du FMI ». D’ailleurs, feu Dexia avait enduré avec succès ces fameux stress-tests issus du pays des Bisounours ! C’est dire…
La recapitalisation des banques doit d’abord s’effectuer par une réduction de la distribution des dividendes aux actionnaires ( eh oui, c’est un ancien patron qui écrit ça !). Ces sommes devront être mises en réserve pour satisfaire voire dépasser les critères dits de Bâle 3 ( schématiquement pour 100 € prêtés, la banque devra avoir 9 € dans ses caisses au lieu de 7 € à ce jour ).
Cela ne sera pas suffisant pour préserver le système bancaire français et européen, système dont nous ne pouvons pas nous passer. Il faudra que les états interviennent et injectent, par l’emprunt donc par l’impôt les fonds nécessaires. Effort supplémentaire demandé aux contribuables.
Effort dont, en tant que citoyen, nous devons obtenir une contrepartie qui doit s’articuler autour de quelques lignes forces déjà présentées ici.
- Sièges de représentants de l'état aux conseils d’administration avec, au minimum, minorité de blocage.
- Garanties quant au démantèlement de ces établissement : les banques de détail ( financement des particuliers, des entreprises) d’un côté, les activités de marchés de l’autre.
- Taxation des activités financières spéculatives ( matières premières entre-autres). Rappelons au passage qu’un des plus gros intervenants sur le marché du pétrole brut ( achats et ventes ) est un hedge fund si important que ses prises de position peuvent faire fluctuer le prix du « brent » de plus ou moins 10 % par jour.
Alors… Attendons le 23 octobre…
1 commentaire:
Fonctionnaire budgetivore, prof pour aggraver mon cas, je reconnais être totalement sec en Eco et incapable de proposer des solutions qui se tiennent si peu que ce soit. A chacun son domaine.
Mais cela ne m'empêche pas de penser que ces trois mesures sont tout simplement de bon sens.
Il va bien falloir se rendre compte que nous avons été une génération de privilégiés (si on excepte 39-45 pour ceux qui l'ont vécu) qui avons hypothéqué l'avenir des générations futures, y compris du point de vue écologique.
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