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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

mercredi 7 septembre 2011

La revanche du politique ?

Faut-il faire payer les banques pour leur responsabilité dans l’effondrement financier de 2008 ? Après la crise des subprimes, ces prêts immobiliers toxiques qui, tels une tumeur maligne, ont infesté tout le système financier mondial, la question d’une responsabilisation financière des banques a été posée à plusieurs reprises. Trois ans après le début de cette crise l’État fédéral américain vient d’apporter un début de réponse. Il a décidé de porter plainte contre 17 établissements bancaires et financiers. La plainte a été déposée vendredi soir en fin de journée par l’Agence fédérale de financement du logement ( FHFA ). C’est ce dépôt de plainte qui a provoqué la chute de la Bourse américaine avant ce week-end de trois jours ( lundi était férié chez l’Oncle Sam pour cause de Labor Day ). Le recul des valeurs bancaires, et notamment celle de la Société générale visée par la plainte avec six autres établissements étrangers, a contribué hier au méchant décrochage des bourses européennes. Après avoir longtemps hésité, Obama, critiqué pour ne pas avoir mis en cause les banques dans la crise des subprimes, est donc passé à l’offensive ( pour satisfaire l'électorat démocrate ? ). Pour mémoire : le gouvernement américain avait déboursé 700 milliards de dollars ( près de 500 milliards d’euros ) pour maintenir les banques à flot, après l’effondrement de Lehman Brothers fin 2008. L’administration Obama demande aujourd’hui plus de 200 milliards de dédommagements aux plus grands noms de la finance. Dans sa plainte, la FHFA reproche à JPMorgan ou encore Morgan Stanley d’avoir menti aux investisseurs et, comme nous le savons depuis quelques mois, mentir, au pays de la statue de la Liberté, ce n’est pas bien du tout… C’est même très très grave.
A l’époque, les banques avaient vendu des produits financiers adossés aux fameux subprimes. Seul problème, la plupart des établissements avaient « omis » de préciser aux investisseurs le manque de solvabilité de nombre de foyers américains, ce qui a entraîné la crise que l’on connaît. La FHFA réclame plus de 30 milliards de dollars à JPMorgan, relatifs à la vente de ses titres « pourris ». Elle poursuit la Société Générale pour près de 3 milliards de dollars.
Dans ce climat de règlement de compte, à défaut de « solde de tous compte », que se passe-t-il en France ?
Autre musique mais aussi sur l'air du fameux « On nous aurait donc menti ». Le Figaro.fr consacrait hier un article sur les risques de banqueroute d’un grand nombre de municipalités. « De nombreuses municipalités ont souscrit avant la crise des produits financiers complexes indexés sur le franc suisse. Avec la flambée de la devise suisse, ( + 25 % depuis le 01/1/2011 ) le coût de ces emprunts devient insupportable. »
Et voila le travail Moumoune ! Pour d’obscures raisons, des élus se sont lancés à corps perdus dans des emprunts à long terme à taux variables dont seuls le taux d’intérêt sur les 2 ou 3 premières années était connu. Un exemple au passage pour illustrer l'étau financier dans lequel se touvent ces collectivités : la ville d’Argenteuil où les intérêts d’un endettement de 40 millions d’euros pourraient ressortir à 33 millions ! Contracter des emprunts classiques pour rembourser la totalité de la dette coûterait 93 millions d'euros selon de directeur général des services de la ville. Jackpot ! Perdu sur les deux tableaux. Au premier rang de la diffusion de ces crédits miracles, une banque française Dexia « spécialisée »dans le financement des collectivités ! Contribuables à vos portefeuilles sauf si l’administration française adopte le même comportement que l’État Fédéral US… Ce qui n’est pas franchement garanti…

3 commentaires:

Padrig a dit…

A ce propos, quid de l'endettement réel de nos communes?

Ici Radio Kerhostin a dit…

Bonne question ! Que je vous remercie d'avoir posée !!!

Mystère ?

Padrig a dit…

Oh que oui!
Quand un responsable proclame -à qui veut bien entendre- que la situation est "saine", tout en insistant et qu'il y a plein d'emprunts en cours on ne peut que s'interroger!....