La citation du jour ou de la semaine...ou du mois !
" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.
dimanche 14 août 2011
Les agences de notation : le thermomètre infecté (2).
Je parlais dans le précédent post de juges « politiques » quant au nouveau rôle des agences de notation. Quelques preuves pour étayer cette affirmation.
L’erreur à 2 000 milliards de US$. Comment d’ailleurs un spécialiste peut faire une erreur si grosse dans l’analyse de ce qui est encore la première économie mondiale qu'elle se révèle détectable en 24 heures ? Quand le gouvernement américain a protesté au sujet du calcul de S&P et l’a contesté demandant à l’agence de revoir sa copie qu’a fait l’agence de notation ? La logique économique aurait voulu qu’elle différa son jugement et annonça dans la foulée un réexamen des comptes nationaux US. Après tout, l’urgence n’était pas telle. Elle n’en a rien fait. Elle a juste changé les motifs de sa décision. Paradoxe : les chiffres sont faux mais la décision est fondée ! Dans ce cas de figure, nous sommes passés d’une raison économique à une raison politique. Se posent dans cette situation deux grandes familles de questions. Qui est derrière S&P ? Quels intérêts représente-t-elle ? Certainement pas le gouvernement américain, mais peut-être une partie de la classe politique US s’opposant à Obama et qui trouve là une occasion unique de tirer sur le président à quelques mois des élections présidentielles. Raison supplémentaire : le nerf de la guerre : l’argent. Après avoir dégradé la note des États-Unis pour S&P revenir provisoirement ou définitivement sur sa notation aurait détruit une partie des bénéfices de ceux pourquoi ils travaillent et qui spéculaient à tout va au NYSE quelques heures avant l’annonce de la dégradation. Cela aurait également détruit la réputation de S&P. Il était donc impératif de ne pas revenir sur cette note. Dans ces conditions, la notation n'est plus vraiment une notation. Ce n’est plus, finalement, qu’un lobby de défense d'intérêts financiers particuliers.
Deuxième preuve : la Chine. Ce pays dont les dirigeants politiques, économiques et financiers ont tout compris aux avantages du couple « dictature ( pour les masses )- capitalisme financier ( pour l’élite ) » a créé ses propres agences de notation. La raison d’une telle création pour la Chine est bien évidemment la défense d'intérêts politiques et économiques chinois. Pas la participation active au bien de l’univers !
Les agences de notation sont donc aujourd’hui des agences financières qui ont pour but de servir des intérêts d'une nation (agences gouvernementales) ou d'un groupe d'investisseurs privés.
Un dernier point. Comme vous le savez, il n’y a pas d’agence de notation européenne…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Les activités de ces agences de notation me paraissent suspectes. Elles interfèrent avec les états-nations dans un but douteux. On ne peut que s'interroger sur leurs capacités à faire une synthèse économique précise alors que les véritables statistiques "clefs" ne sont connues que de quelques uns au niveau des états. Ce n'est surement pas avec les moyens dont ces "agences" disposent qu'elles peuvent se permettre d'établir un état réel du système!
Cela me fait penser à ces "spécialistes" de défense ou de renseignement qui, interrogés par les journaleux, se permettent des synthèses que même un état major n'arrive pas à faire exhaustivement avec tous les moyens de terrain disponibles!...
Oui, ce n'est pas crédible! Pour moi, c'est de la manipulation, c'est du "bidon"!
Enregistrer un commentaire