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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

samedi 13 août 2011

Les agences de notation : le thermomètre infecté (1).


En ces temps gris ( je parle du temps « météo » qui ne m’incite pas à lever les voiles du Christal ) une question me turlupine ( de cheval comme il se doit ). Comment Standard & Poor’s arrive-t-elle a noter toute seule avec seulement 100 analystes 136 pays ? Ce qui ne représente même pas un gugusse par pays « à surveiller » ( 0,73 analyste par pays ). Quand Price Waterhouse auditait les comptes de l’entreprise que je dirigeais, modeste PME d’environ 200 personnes, ils débarquaient à cinq ou six et s’installaient pour une dizaine de jours. L'analyse des comptes d'un pays requiert certainement beaucoup de plus de moyens que n’en aligne cette société pour être fiable.
D’autant que ces fameux « experts » peuvent se prendre les pieds dans le tapis. et méchament en plus ! En effet, que penser du fait que S&P, ni ses deux autres petits copains Moody’s et Fitch du reste, n’avait pas prévu la bulle immobilière de 2007 ? Agences qui au passage avaient doté les fameux « subprimes » d’un magnifique triple A bénissant ainsi l’inoculation d’un sida financier dans l’économie mondiale via la titrisation de créances pourries. Sans parler des 2 000 milliards de US$ que S&P a « oublié » dans son dernier examen de la situation des comptes des USA… 2 000 milliards… Une paille !
D’où cette deuxième question. Est-ce que les agences de notation dont les avis font trembler jusque sous les voutes de la Maison Blanche et ( accessoirement ) de l’Élysée sont vraiment bien outillées pour pouvoir noter des pays ? Rappelons au passage et sans aucune perfidie que leur mission initiale n’était pas de noter des pays, mais les obligations émises par les entreprises privées.
Sans vouloir minimiser le poids de la dette en France et en Occident, dette qu'il faut absolument résorber, il est logique de répondre que, non, ces agences ne sont pas structurées pour juger de l’état des finances d’un état. De juges « économiques » qui validaient la qualité d’un « papier » émis par une entreprise, les voici devenues des juges « politiques » qui interférent dans les politiques des états. Car dégrader la note d’un pays permet d’imposer à ce pays des privatisations sur des marchés que l’on pourrait avec un très léger abus de langage qualifier de régaliens : eau, énergie, infrastructures, ( encore des marchés juteux pour des spéculateurs qui s’ouvrent ), des suppressions d’avantages sociaux ( baisse du cout du travail et pression sur l’emploi ), d’augmenter le chômage ( et donc de faire baisser le cout du travail ), etc.… Du pain béni non pas pour d’honnêtes entrepreneurs mais pour des prédateurs financiers.


A suivre…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Peut-être, pour contrer cette agence de notation, faudrait-il fonder un Kerhostin&Poors ? Je dis ça, je ne dis rien...

Dugommier a dit…

Et le "Rantanplan" du Rohu, il en pense quoi?

Ici Radio Kerhostin a dit…

@ Anonyme qui s'est "dénoncé" sur Facebook, je propose plutôt Kerhostin-Mister T & T and Partners. Ca claque hein ?

@ Dugommier (descendant de Jacques6François ?) : je ne vois pas de qui vous voulez parler...