La Cour des Comptes a cloué en moins de 250 pages le bilan sécuritaire de Nicolas Sarkozy, entre 2002 ( année de son arrivée à l'Intérieur ) et 2010, au pilori. L’actuel titulaire du portefeuille de l’intérieur, Claude Guéant, s’est drapé illico presto de dignité outragée, s'émeut et se révolte que cette cour ne soit pas aux ordres et qu'elle se permette de dire des « carabistouilles » qu'il n'oserait jamais proférer, lui, le Ministre de l'Intérieur… Qui sur d’autres sujets « traficote » les statistiques de l’INSEE et proclame sans rire : « On fait dire ce que l'on veut aux chiffres » ( lexpress.fr ) . Remettre en cause « les excellents résultats obtenus dans la lutte contre la délinquance » par son mentor ! Crime de lèse chef ! Le Super Flic de Beauvau et ses successeurs ne seraient au final qu’une version française du « Flic de Bervely Hills » doublés de gestionnaires pas très pointus. Les rapporteurs, les irrespectueux personnages écrivent que l’État « … a consacré des moyens croissants budgétaires, technologiques et humains ». Mais, les résultats sont « contrastés » au regard des statistiques qui ont montré un « recul des atteintes aux biens » mais une « hausse des violences aux personnes… ». La vidéo surveillance, présentée en son temps comme l’arme absolue contre la délinquance, en prend un sérieux coup dans le téléobjectif ainsi que l’organisation des services de police «… coûteuse et complexe organisation du temps de travail dans la police » et le « peu de latitude pour (...) l 'accumulation des heures à récupérer ». « … en 2009, 30% du « potentiel théorique » de la SP étaient indisponibles pour cause de congés, repos, maladies et autres absences ». Après la réaction de Claude Guéant, la contre-réaction de Didier Migaud, le Président de la Cour des Comptes ne s’est pas faîte attendre. Sur BFMTV à 14 h 00 hier, il a maintenu les conclusions de son équipe. La chance de Guéant dans cette affaire, c’est que Séguin ne soit plus de ce monde parce que là, il se serait pris une bonne grosse avoinée bien sévère !
Lire le rapport : I C I
PS. A propos de la Cour des Comptes, un petit article traitant des notes de frais de Dominiques Baudis du temps où il se nourrissait d'un fromage de la République : l'Institut du Monde Arabe. 36 000 euros de notes de frais indus ( sur le site de Libé. ).
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