Sa technique est vieille comme la Bourse. Profitant de contacts dans le milieu des affaires, il a démarché des gros, très gros clients en leur promettant des rendements mirifiques grâce à des tuyaux et des techniques de gestion sans équivalents. Cette anarque bien connue porte le nom de Chaîne Ponzi du nom de son inventeur Charles Ponzi immigré italien au U.S.A avant la 1 ere guerre mondiale.
Schématiquement, la chaîne de Ponzi repose sur des promesses de profits inédits, entraînant un afflux de capitaux, qui entretiennent le « contrat » initial, jusqu'à l'explosion de la bulle spéculative ainsi créée, au bénéfice de l'initiateur de la chaîne. Exemple :
Un banquier propose un investissement à 100 % d'intérêts : vous lui donnez 10 euros, il vous en rend 20 en utilisant l'argent déposé par les clients suivants. Le système est viable tant que la clientèle afflue, attirée en masse par les promesses financières (et d'autant plus tentantes que les premiers investisseurs sont satisfaits et font une formidable publicité au placement). Ben voyons. Les premiers clients, trop heureux de ce formidable placement, reviennent dans la chaîne eux aussi, s'ajoutant à tous ceux qu'ils ont prêchés.
Le phénomène fait alors boule de neige, entretenu tant que l'argent rentre et permet de payer à 100 % les nouveaux investisseurs. Le banquier prend une commission, bien comp
réhensible lorsque l'on voit les promesses qu'il fait, et qu'il tient (pour une fois serais-je tenté de dire). La chaîne peut durer tant que les clients arrivent par 2, 4, 8, 16, 32, etc. Lorsque la chaîne se coupe, la bulle éclate : tous les derniers investisseurs sont spoliés. "The shit hits the fan " comme disait un de mes ex patrons qui était un poète. Sont gagnants ceux qui ont quitté le navire à temps et, surtout, le petit malin de banquier.Basique me direz-vous. Sauf que ça marchait en 1920, année ou le sieur Ponzi a monté son arnaque et "gagné" 15 millions de dollars en six mois...Avant de finir en taule.
Et 90 ans plus tard...et bien, ça marche toujours ! Étonnant non nous dirait ce bon Monsieur Clyclopède. La S.E.C. (Securities & Exchange Commission), le gendarme boursier américain, a qualifié cette escroquerie d' «épique». On peut dire qu'à défaut d'avoir la capacité d'empêcher les escroqueries, ils ont le sens de la formule les gendarmes U.S. !
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