A la Saur, le client n’est pas le roi !

Il y a une quinzaine de jours, comme tous les habitants de la commune, je constatais que le débit des points d’alimentation en eau de mon domicile avait fortement diminué. Une eau marronnasse due à un mélange de boue et de rouille sans doute s’écoulait dans un bruit pathétique de tous les robinets de ma résidence.  
Tel le Sherlock moyen, je menais derechef une investigation. Pas d’anomalie au compteur et, stupéfaction, mes voisins immédiats déploraient les mêmes phénomènes Arsène. Un coup de fil à un ami comme aurait dit ce bon Foucault (pas Michel ni Léon mais Jean-Pierre bien entendu) résidant à quelques centaines de mètres de mon domicile me confirmait l’ampleur du problème.
Ni une, ni deux, j’exhumais la dernière facture de la Saur et je contactais le service clients. Pas de bol Anatole ! Exceptionnellement, le service clients était fermé ce jour là. Hasard quand tu fais mal les choses ! Mais, dans son infinie bonté, la Saur indiquait qu’il était possible de joindre un technicien de garde en composant un autre numéro;
Bon gars, je m’exécutais et j’appelais les hommes de l’art. Cinq minutes d’attente et paf Olaf, la communication fut coupée. Têtu, je récidivais. Dix nouvelles minutes à attendre au téléphone pour avoir enfin accès à un…répondeur qui déclarait d’une voix monocorde la fameuse phrase tant entendue sur les « call centers » de France et de Navarre : « Tous nos techniciens étant actuellement en ligne, nous ne pouvons donner suite à votre appel. Nous vous remercions…blabla…blabla… ».
Un zeste énervé, je me rabattis alors sur le magnifique internet, limite lisible, du fournisseur d’eau. Oui mais voila Olga, pour laisser un message, il faut ouvrir un « espace personnel» ! Qu’à cela ne tienne Etienne, aussitôt dit… aussitôt fait… Et dans la foulée, je postais un message le 6 août vers 10h30 indiquant la nature des problèmes rencontrés;
Depuis belle lurette, heureusement, l’eau coule de nouveau normalement. Mais du service clients de la Saur, point de réponse… C’est vrai finalement. Ce n’est pas parce que les clients ont un « espace personnel » où ils peuvent monologuer que cela leur octroie des droits autres que ceux de payer leurs factures ! Faut pas rêver Hervé !