Le clavier m’en tombe des mains ! Il paraitrait, si j’en
crois les écrits d’un autre blog saint-pierrois, que je viens de lire il y a
quelques minutes, que les commerces de notre petite commune seraient
quasi-vides. Pour un scoop, c’est un scoop !
Je confirme. Moi aussi j’ai effectué quelques emplettes
vendredi matin dans le centre de Saint-Pierre Quiberon et il n’y avait pas un
chat… comme d'habitude.
Tiens un petit rappel au passage ainsi qu’une tranchette de vie. La première fois, en 1975, que je mis les pieds dans cette commune que j’habite à titre permanent depuis juillet 2006, il y avait, dans le village de Kerhostin… accrochez-vous : un marché hebdomadaire qui occupait les deux places du bourg et une grande partie des rues menant à ces lieux, un magasin d’électroménager, une poissonnerie, une boucherie, un bar-presse, une crêperie, un bar-restaurant, un hôtel-bar-restaurant, une supérette, un marchand de primeurs, un boulanger, un ostréiculteur qui ouvrait son échoppe trois ou quatre fois par semaine et un chantier naval. Ah, j’allais oublier « Florine », véritable caverne d’Ali Baba, où il était possible de trouver des belles bouées « canard », du camembert, des bigoudis, des biscottes mises en sachet juste après la Libération et des milliers d’autres choses encore de 7 h 00 du matin à point d’heure. Au passage, je me rappelle que j’ai toujours soupçonné Florine, paix à ses mannes, de pratiquer des prix spéciaux « duchentils » durant la période estivale mais, trouver deux paquets de coquillettes et une plaquette de beurre salé à 21h 00 après une journée de mer, ça n’a pas de prix n’est-ce pas ?
Quarante ans plus tard, seul le chantier naval tire toujours son épingle du jeu après avoir frôlé la catastrophe. La boulangerie n’ouvre que quelques jours aux vacances scolaires de Pâques et en juillet et en août. Quant à l'école primaire, elle a été convertie en logements depuis de nombreuses années...
Tiens, autre remarque au passage. En 1975, durant l’été, la Société des Régates de Saint-Pierre Quiberon organisait, tous les deux jours, des régates qui voyaient entre trente et quarante bateaux sur la ligne de départ… Aujourd’hui…
Selon l’INSEE, il y avait, en 1975, 1 984 habitants à Saint-Pierre Quiberon. Nous sommes un peu moins de 2 400 en 2013. En dépit de cette augmentation, ce qui peut sembler paradoxal, nombre de commerces, d’activités ont disparu. Parce que les comportements des consommateurs ont changé c’est une évidence mais pas seulement…
Le développement de la ville sur cette période n’a pas été suffisant pour « surcompenser » les évolutions économiques de notre société. C’est un fait et le périple, un peu surréaliste de la narratrice n’est qu’un tardif constat supplémentaire « in situ » aggravé par le fait que peu de résidents à l'année, pour des raisons qui seraient à approfondir donnent systématiquement leur préférence aux commerces de la ville. Je peux compter sur les doigts d'une main parmi toutes les personnes que je connais à Saint-Pierre Quiberon celles que je croise au marché ou dans nos commerces...
Quant à la crise que traverse notre pays, elle ne fait qu'accroitre une tendance de fond.
On peut se satisfaire de l'existant comme mon lecteur qui m’assure que beaucoup de personnes n’aspirent qu’au calme dans la commune (lire ou relire ; le courrier des lecteurs d'IRK). C’est une position respectable et d’ailleurs il est à prévoir que ce statut quo soit plébiscité en mars 2014.
Je persiste à penser que cette voie est sans issue à long terme. Elle transformera Saint-Pierre Quiberon en un vaste camp pour retraités dont seuls les plus aisés pourront s’extraire quand ils en éprouveront l’envie ou la nécessité. Quand aux actifs, ils n'auront que le choix entre des emplois sans qualification ou un départ vers des bassins d'activité moins sinistrés. Nous en reparlerons… Je prends date.
Tiens un petit rappel au passage ainsi qu’une tranchette de vie. La première fois, en 1975, que je mis les pieds dans cette commune que j’habite à titre permanent depuis juillet 2006, il y avait, dans le village de Kerhostin… accrochez-vous : un marché hebdomadaire qui occupait les deux places du bourg et une grande partie des rues menant à ces lieux, un magasin d’électroménager, une poissonnerie, une boucherie, un bar-presse, une crêperie, un bar-restaurant, un hôtel-bar-restaurant, une supérette, un marchand de primeurs, un boulanger, un ostréiculteur qui ouvrait son échoppe trois ou quatre fois par semaine et un chantier naval. Ah, j’allais oublier « Florine », véritable caverne d’Ali Baba, où il était possible de trouver des belles bouées « canard », du camembert, des bigoudis, des biscottes mises en sachet juste après la Libération et des milliers d’autres choses encore de 7 h 00 du matin à point d’heure. Au passage, je me rappelle que j’ai toujours soupçonné Florine, paix à ses mannes, de pratiquer des prix spéciaux « duchentils » durant la période estivale mais, trouver deux paquets de coquillettes et une plaquette de beurre salé à 21h 00 après une journée de mer, ça n’a pas de prix n’est-ce pas ?
Quarante ans plus tard, seul le chantier naval tire toujours son épingle du jeu après avoir frôlé la catastrophe. La boulangerie n’ouvre que quelques jours aux vacances scolaires de Pâques et en juillet et en août. Quant à l'école primaire, elle a été convertie en logements depuis de nombreuses années...
Tiens, autre remarque au passage. En 1975, durant l’été, la Société des Régates de Saint-Pierre Quiberon organisait, tous les deux jours, des régates qui voyaient entre trente et quarante bateaux sur la ligne de départ… Aujourd’hui…
Selon l’INSEE, il y avait, en 1975, 1 984 habitants à Saint-Pierre Quiberon. Nous sommes un peu moins de 2 400 en 2013. En dépit de cette augmentation, ce qui peut sembler paradoxal, nombre de commerces, d’activités ont disparu. Parce que les comportements des consommateurs ont changé c’est une évidence mais pas seulement…
Le développement de la ville sur cette période n’a pas été suffisant pour « surcompenser » les évolutions économiques de notre société. C’est un fait et le périple, un peu surréaliste de la narratrice n’est qu’un tardif constat supplémentaire « in situ » aggravé par le fait que peu de résidents à l'année, pour des raisons qui seraient à approfondir donnent systématiquement leur préférence aux commerces de la ville. Je peux compter sur les doigts d'une main parmi toutes les personnes que je connais à Saint-Pierre Quiberon celles que je croise au marché ou dans nos commerces...
Quant à la crise que traverse notre pays, elle ne fait qu'accroitre une tendance de fond.
On peut se satisfaire de l'existant comme mon lecteur qui m’assure que beaucoup de personnes n’aspirent qu’au calme dans la commune (lire ou relire ; le courrier des lecteurs d'IRK). C’est une position respectable et d’ailleurs il est à prévoir que ce statut quo soit plébiscité en mars 2014.
Je persiste à penser que cette voie est sans issue à long terme. Elle transformera Saint-Pierre Quiberon en un vaste camp pour retraités dont seuls les plus aisés pourront s’extraire quand ils en éprouveront l’envie ou la nécessité. Quand aux actifs, ils n'auront que le choix entre des emplois sans qualification ou un départ vers des bassins d'activité moins sinistrés. Nous en reparlerons… Je prends date.
5 commentaires:
je confirme Pierre,tu à tout a fait raison,moi ,j'ai été à l'école primaire de Kerhostin,le village étaient remplis de cris d'enfants,ont jouaient au foot sur le Prés,au Fort ou Chez le pére Dorval,les commerces étaient nombreux,à cette époque,pas de frigidaire,de télé,de voitures,un garde manger dans le puits pour conserver les aliments un peut au frais,des poules et des lapins à la maison,une convivialitée extraordinaire entre voisins,ont vivaient chichements ,mais ont étaient Heureux,les années ont passées et tout cela a bien changé malheuresement.Kenavo
les temps changent ,les emplois aussi !Combien d'aides ménagères,d'infirmiers de kinés,de coiffeurs à domicile viennent tous les jours dans le village ? Les emplois s'adaptent a cette population vieillissante qui a et aura de plus en plus besoin d'un assistanat quasi permanent a long terme afin de rester le plus longtemps chez sois car ensuite il n'y a plus qu'un seul choix: la maison de retraite ! Ces emplois cités plus haut vont certainement doubler dans les 10 années qui suivent vu la moyenne d'âge des habitants de kerhostin (ou st pierre ,voir quiberon).Nous échangeons juste un emploi de service de proximité par un autre .Toute la côte est pareil et se transforme en une maison de retraite géante grâce au baby-boum d'après guerre.Des métiers disparaissent comme la pêche ,qui était quasiment le seul emploi qui pouvait faire rester les jeunes chez nous ou le tourisme avec des saisons qui duraient au mois 4 mois en 70 et qui ne durent qu'un mois maintenant .On ne peut que constater cette évolution et je ne pense pas qu'un nouveau maire en 2014 puisse y faire quelque chose a part créer un ou deux projets qui permettrait d'employer quelques jeunes mais pas de là a inverser la tendance du vieillissement de la presqu’île .
Il y a une différence entre un emploi marchand et un emploi social cher monsieur.
L'emploi marchand créée sa propre richesse. L'emploi social ne peut fonctionner qu'avec les subsides de l'état, donc nos impôts.
Pour rester dans les exemples que j'évoquais. Chez Florine, pour acheter mes coquillettes à prix d'or, je sortais un billet de ma poche.
Pour payer mon kiné ou mon médecin ou mon infirmière, je sors ma carte vitale !
Loin de moi l'idée de vouloir mettre à bas notre système de protection social (qui pourrait toutefois être améliorer et être plus efficace pour probablement moins d'impôt). Mais vous comparez, à mon sens, des choses qui ne sont pas franchement comparables.
Je ne parle pas non plus, me semble-t-il d'inverser la tendance du vieillissement dans la presqu'ile. Le vieillissement de la population est une tendance lourde en Europe ! Autant essayer de se battre contre des moulins à vent.
Mais je reste convaincu qu'un maire peut non pas créer des emplois privés mais mettre en place une organisation qui facilite l'implantation d' entreprises et d'artisans...donc d'une population active.
J'aurai l'occasion d'y revenir dans un prochain post.
Il suffirait déjà d'avoir la volonté de modifier le "PLU" afin de permettre aux jeunes st pierrois qui le désirent de pouvoir rester sur la presqu'île en leur attribuant des terrains a prix abordables. En attendant ,ils partent a plouharnel(on y ouvre des écoles),erdeven ,au bono ... bref où les maires ont une autre optique que chez nous et n'hésitent pas a perdre de l'argent a court terme pour en gagner sur du long terme .Pour faire venir des entreprises ,là aussi ça pose problème ,même en créant des zones artisanales car nous sommes au bout du monde et quelle société voudrait venir s'installer 15km en mer et acheter un terrain au moins le triple du prix d'un lieu mieux placé car plus centré .A part suivre les élucubrations du génie du rohu en faisant venir la fibre et la 4g afin de créer une nouvelle silicon presqu'île ,je ne vois pas .Le seul projet a peu près viable et présenté par la liste Pattedoie était de créer un vrais port de plaisance a st pierre .Mais vu le tirant d'eau a poul-perneau et les problèmes de bancs de sable dans le port d'orange ce projet me semble bien compliqué a réaliser.
Comme promis, je présenterai une démarche pour tenter de convaincre des entreprises de s'installer dans la commune dans un post ultérieur.
Je ne partage pas votre jugement quant au projet de port de la liste "Pattedoie". D'abord parce que, comme vous l'écrivez vous même les hauteurs d'eau sont insuffisantes sur le lieu qui était envisagé.
Aussi et surtout, pour avoir longuement questionné les membres de cette liste durant une réunion publique en 2008 tenue à feu le restaurant "Le Relais" à Kerhostin parce qu'ils n'avaient aucune idée sur l'équilibre financier prévisionnel de ce projet. Ni des investissements, ni des recettes...
A ce compte là toutes les élucubrations finissent pas se rejoindre...
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