Moi, Président…

Que ne l’a-t-on reprise cette formule depuis un peu plus d’un an : « Moi, Président, je… ».
Bien entendu, tout ne peut pas se faire en un jour. Depuis les années 80 notre pays est mal géré et ce n’est pas en un an que l’on efface un peu plus de trente ans de facilité, de lâcheté, de complaisance...
Mais quand même...
A l’autre bout du monde, un caïman politique refait surface à 82 ans dans l’indifférence générale. Gaston Flosse l’élu de la V eme République le plus poursuivi par la justice va retrouver son siège de Président de la Polynésie française. Petit rappel partiel du palmarès* de l’individu. Gaston Flosse a été doublement sanctionné. En janvier d'abord: cinq ans de prison ferme, 83 300 €uros d’amende et cinq ans d'inéligibilité pour trafic d’influence passive et corruption active. (Tribunal correctionnel de Papeete). Quelques semaines plus tard, c'est au tour de la Cour d'appel de Papeete de sévir : quatre ans de prison avec sursis, 125 000 €uros d’amende et trois ans d’inégibilité dans le cadre d’une condamnation pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics dans un dossier d’emplois fictifs.

Gaston Flosse s'est pourvu en appel dans la première affaire et en cassation dans la seconde. En attendant les jugements définitifs, il pouvait donc et hélas se présenter aux élections et c’est bien là ce que je considère que le problème se trouve...
Depuis l’affaire Cahuzac, le gouvernement nous avait promis d’agir rapidement et trois projets de loi ont été annoncés… Et pendant ce temps-là, « Papa Flosse » fait le beau sous les cocotiers.
Il y a peut être un début d’explication dans tout ça. Flosse est un partisan de l’autonomie donc de la Polynésie française alors que son rival Oscar Tenaru s'est rendu à New-York en mars 2012 pour demander à l'ONU d'inscrire la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser…Et le PS n'a aucune alternative locale pour faire barrage aux deux candidats.
Alors comme a dit Marine Le Pen, notre gouvernement préfère-t-il par facilité voire par real politik « une République immorale que pas de République du tout ?».
Quant aux électeurs… Quelle déception ! Comme en Alsace (dans un autre registre. Lire ou relire : Effet de souffle), nous prouvons, une fois de plus, que nous avons la classe politique que nous méritons… 

Vous, Président, il vous reste vraiment beaucoup de problèmes à solutionner très rapidement...  

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