Encore une toile plein cadre…

Mais quel pays, mais quel pays. Avec tous ces jours fériés, que de ponts, de viaducs au mois de mai. Et subrepticement, quasiment à l’insu de mon plein gré, voilatipa qu’une semaine c’est écoulée depuis le dernier billet mis en ligne sur Radio Kerhostin. Ah la France mon bon môssieur ! Relativisons toute fois puisque nos amis allemands, et plus précisément les bavarois, auront cette année un jour férié de plus que nous feignasses patentées que nous sommes (11 contre 10).
Alors de quoi parle-t-on ce matin ? Mais d’une forme d’art que beaucoup d’entres-nous apprécient : la peinture.
Et quoi de mieux qu’un spécialiste pour parler de peinture ? J’ai nommé Claude Guéant qui, tout fier des locaux de son nouveau cabinet d’avocat pose devant un tableau de James Houra.
Je reconnais sans peine qu’il y a encore quelques minutes, je ne connaissais pas cet artiste. Mille mercis Claude Guéant. James Houra est un des peintres les plus célèbres en Côte d'Ivoire (Cote : de 2 500 € à 25 000 €). L’achat de ce tableau pourrait donc être largement financé par la vente des deux fameux Adries Van Eertvelt voire avec quelques petites primes de cabinet payées en liquide à minuit par une nuit sans lune... mais… il n’en est rien. Ce tableau a été offert au ministre Guéant par le président Ouattara lors d'une visite officielle de l’amateur de peinture en Côte d’Ivoire en 2011.
« Les cadeaux offerts aux membres du Gouvernement ou à leur conjoint, dans le cadre de l'exercice des fonctions gouvernementale s'adressent à l’État. Il est en conséquence normal qu'ils n'entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille ». Note interne datée de 2007 signée par François Fillon à destination de ses ministres… C’est ballot hein de se faire piquer en faisant le fier devant des journalistes !
Un proche de Guéant a trouvé malin de jeter cette phrase magistrale en pâture aux media : « Les tableaux de James Houra, ce ne sont tout de même pas les diamants de Bokassa ». Allez circulez, il n’y a rien à voir… 

PS : à moins que l’œuvre de James Houra ait été achetée grâce à un providentiel virement de 25 000 € en provenance de Jordanie ? (L'Express)