La dette obsède tout le monde : les politiques de tous bords, les commentateurs de tous bords aussi, les multiples salles où travaillent Monsieur Lémarchet, les chefs d’entreprises qui, tel Maurice Lévy, accepte de payer plus d’impôts à condition que le gouvernement actuel comme ceux à venir, à condition donc, qu’ils ( les gouvernements ) fassent ce que lui ( contribuable Lévy ) leur demande de faire…
L’IFOP nous a sondé et nous aussi nous sommes inquiets… Voici une très bonne nouvelle pour tout le monde ( il va peut être enfin se passer quelque chose et l’argent va arrêter de passer par les fenêtres ) mais c'est peut être paradoxalement une moins bonne nouvelle pour l'économie. Ils, vous, nous avons des dettes… Et trop… Enfin nos pays. C’est un fait acquis.
Mais comment allons-nous nous employer à sortir de cette ornière ?... Ben en dépensant moins nous a dit notre Premier Ministre. Adieu donc les voyages dans la Sarthe en Falcon avec la C6 blindée qui suit par la route, les appartements de plus de 350 m2… Heu non… Personne ne nous a parlé de réduire ces dépenses là. C'est simple. Il faut raboter les niches fiscales, virer des fonctionnaires, faire travailler plus ceux qui restent, augmenter certains taux de TVA. Tiens, notons au passage qu’au train où vont les choses, grâce à la magie de cette taxe, il sera bientôt moins onéreux d’acheter son Coca chez MacDo que chez Leclerc ou Carrefour !
Mais voila… La Grèce, l’Espagne, la Grande Bretagne l’ont fait avant nous… Et patatras ! La croissance est tombée en rideau. Caramba ! Encore raté…
Eh oui Mesdames et Messieurs encore probablement raté car curieusement, le déficit public, ce n’est pas une grosse somme précédée d’un signe moins mais c’est une fraction avec les dépenses en numérateur et les recettes ( le PIB ) en dénominateur. D’ailleurs notre nouvel ami, Monsieur Lémarchet semblerait de mon avis. Le net bruisse de rumeurs selon lesquelles Monsieur Lémarchet serait inquiet de ce zéro croissance.
Jusqu’à présent, les économistes ne nous ont affolés qu’avec la dette publique. Mais que dire de la dette privée qui est aussi sacrement importante en Grèce et aux USA ? C’est aussi une dette nationale car il est logique de considérer qu’elle pèse sur l’économie d’une nation. État des lieux :
La France était, est, et restera longtemps un pays d’épargnants. Le patrimoine financier des Français est estimé à 3 320 milliards ( dont la moitié en assurance-vie ). Celui de l'État français strictement mobilier ( sans le Louvre et la tour Eiffel ) ressort aux environs de 850 milliards d'euros. La France comptabilise donc un peu plus de 4 000 milliards d'actifs financiers. Voici pour le premier plateau de la balance. Dans le second, les dettes privées ( 1 000 milliards surtout en crédit immobilier ) et publiques ( 1 600 milliards ) soit 2 600 milliards et donc au final un solde largement positif. Pour une fois, je suis tenté de rejoindre Jean-Luc Mélanchon qui à déclaré au Monde « Imaginez que l'on compare ce que vous devez pour l'achat de votre appartement et votre revenu annuel ! »
La France dispose d'un deuxième atout superbement ignorés par les obsédés gouvernementaux de la règle d'or et les ayatollahs de la réduction de la dette publique, un investissement pour le futur : une démographie qui nous coûte cher aujourd'hui mais peut nous rapporter gros demain, alors que ce sera l'inverse en Allemagne. Rappelons nous le « Produire et instruire » de François Bayrou…
Alors réduisons nos dettes oui… Mais pas tout simplement en « tapant » dans les dépenses… Action que n’importe quel pékin venu peut entreprendre.
Il faut que nos politiques relancent la machine France car ce n’est que par le haut que nous pourrons sortir de la situation inconfortable dans laquelle nous sommes…
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