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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

jeudi 11 août 2011

La règle d’or.

Gros branle bas de combat. La situation est grave, très grave ( sans rire ). La prise de conscience semble être faite. Notre pays a vécu au dessus de ses moyens ou, plus exactement, de mon modeste point de vue, a été mal géré ET a vécu au dessus de ses moyens depuis plus de 30 ans. Dépensant plus qu’il ne gagne, et dépensant en grande partie de façon improductive, notre Hexagone relève aujourd’hui de la commission de surendettement.
Notre Président, qui n’avait pas fait, à l’inverse d’un de ses rivaux à l’élection présidentielle, ( François Bayrou ) de la réduction de notre dette, un de ses axes de campagne 2007 pense avoir trouvé la parade aux mauvaises habitudes de nos gouvernements : la règle d’or. Pour faire court, il s’agit d’inscrire dans le marbre de la Constitution l’impossibilité de bâtir des budgets en déficit. Je rappelle ici au passage que je parle du même Président qui, en juin 2009, devant le Congrès ( Sénat et Assemblée réunis à Versailles ), avait sorti de son chapeau un grand emprunt de 100 milliards ! ).
Il faut au moins « une règle d’or » pour que nous y arrivions ! Quel ménage, quelle entreprise a besoin d’une « règle » pour comprendre qu’il est impossible de dépenser durablement plus que l’on ne gagne !
A la fin de l’année 2010, la dette de la France s’élevait à 1 591 M € ( mille cinq cent quatre-vingt onze milliards d’euros ). Elle a aujourd’hui dépassé 1 640 M €. Le service de la dette ( les intérêts des prêts ) représente annuellement 120 milliards d’euros.
En 2004, Nicolas Sarkozy exerçait les responsabilités de Ministre de l’Économie et des Finances et il n’a quitté les bancs du gouvernement qu’au moment de son élection à la Présidence de la République en 2007. Comment a évolué notre déficit depuis 2004 ?
- Fin 2004 : 1 076,9 milliards d’euros, soit 64,9 % du PIB
- Fin 2005 : 1 145,4 milliards d’euros, soit 66,4 % du PIB
- Fin 2006 : 1 149,9 milliards d’euros, soit 63,7 % du PIB
- Fin 2007 : 1 208,9 milliards d’euros, soit 63,8 % du PIB
- Fin 2008 : 1 315,1 milliards d’euros, soit 67,5 % du PIB
- Fin 2009 : 1 489,0 milliards d’euros, soit 79,0 % du PIB
- Fin 2010 : 1 591,2 milliards d’euros, soit 82,3 % du PIB
- Fin mars 2011 : 1 646,1 milliards d’euros, soit 84,5 % du PIB
Plus généralement et en lisant les deux diagrammes de ce post, on s’aperçoit que les « creuseurs de déficit » ne sont pas forcement majoritairement des hommes et des femmes de gauche.
Je vois déjà quelques sourcils se froncer se préparant à me coller une étiquette rosâtre entre les deux yeux… On se calme. Grâce à la gauche, nous en avons eu aussi de belles et de savoureuses et la liste est longue. Là n’est pas l’objet aujourd’hui…
Revenons à la règle d’or inspirée à notre Président par la vertueuse Allemagne. Comme pour le bouclier fiscal ainsi que la suppression de la taxe professionnelle, il nous donne comme exemple sa copine Angela. Et comme d’habitude, c’est du flan. Car, la loi fondamentale allemande de 1949, dans son article 110, dit bien que les dépenses et les recettes doivent s’équilibrer mais elle autorise les emprunts à hauteur des crédits d’investissement inscrits au budget dans son article 115. Dans la pratique, les différents gouvernements d’outre-Rhin ont dérogé une dizaine de fois depuis 1970 à cette règle générale, et l’Allemagne s’est endettée, à l’instar de la majeure partie des pays développés. Sa dette aujourd’hui est de 81,25% du PIB, à comparer aux 84,5% du PIB pour la France.
De plus faut-il rappeler que la France a déjà une loi de programmation des finances publiques depuis 2008 qui fixe les dépenses de l’État dans le cadre d’une loi triennale. Accessoirement, l’article 34 de la Constitution, adopté le 23 juillet 2008, prévoit un « objectif d’équilibre des comptes des administrations publiques ». Du flan, que j’vous dis ! D’autant que cette règle ne s’appliquerait qu’en 2013, ce qui permettra de présenter un budget 2012 « acceptable » aux yeux des électeurs contribuables !
Pour finir sur ce sujet :
- L'exonération des heures supplémentaires coûte 4,5 milliards d’euros en moyenne par an.
- Le rapporteur de la Commission des Finances de l’Assemblée, l’UMP Gilles Carrez, chiffre à 8,9 milliards d’euros pour 2010 le coût de la réforme de la taxe professionnelle (TP) contre 3,9 milliards initialement prévu.
- Baisse de la TVA dans la restauration : 3 milliards / an de manque à gagner pour les finances publiques depuis 2008…


La règle d’or… Allez une bolée de c’ditre pour tout le monde !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

En ce moment,sale période,le temps n'est pas trés beau,la bourse s'écroule,ou va t'on?Avec le temps une grande marée et sa peu repartir au beau,mais à la bourse c'est plutot un raz de marée,un tsunami et la méme si le vent change,ont est mal barrés,alors mieux vaut se tapper une bolée de cidre.
Kénavo

jeanzyscan a dit…

Anonyme,c'est jeanzyscan!

Padrig a dit…

Cette soi-disant "règle d'or" n'a rien a faire dans la Constitution: c'est un principe constitutionnel des constituants depuis le début des républiques...

Pour moi, il ne s'agit que de "comm'" car je ne ne suis pas du tout persuadé qu'un tel principe puisse être appliqué par ces politiciens. Ils ne sont pas à la hauteur de la tâche.

Il faudrait un "Pinay" ou un "Rueff", voir un "Barre" pour remettre les choses en ordre, mais comme la pensée politique actuelle est pourrie par le marxisme et idéologies dérivées, ce ne sera qu'un emplâtre sur une jambe de bois. Il va falloir s'entrainer à la plongée.

Commençons donc:
- par couper les vivres à certains organismes inutiles ou certaines associations antifrançaises ou antinationales;il y a trop de parasites..
-Par arrêter cette immigration sauvage qui détruit le pays. - Arrêtons ces prélèvement fiscaux qui plombent toute initiative et qui aboutissent à d'énormes gaspillages
- par Arrêter de légiférer sur tout et n'importe quoi, alors que cela relève du domaine règlementaire
- par nous débarrasser de beaucoup de ces politiciens petits et grands, qui font le malheur de notre pays: il y a trop de députés, et de sénateurs : un tiers suffirait.
- d'avoir un seul et même gouvernement : aujourd'hui, il y en a deux : un à Matignon, et un autre à l'Elysée: ca tire à hue et à dia!..

Et d'autres plein de choses encore!.

Ici Radio Kerhostin a dit…

Je suis d'accord avec vous sur beaucoup de points.
- 36 000 communes ! Autant que l'Allemagne et l'Angleterre réunies auxquelles on rajoute encore un petit quart des communes italiennes ! Au final des villes sans moyens affublées d'élus sans envergure.
- des cantons, des départements, des régions et un état...

De ma vie professionnelle dans le privé, à l'époque lointaine où le capitalisme était un capitalisme économique voire parfois social avant que de devenir un capitalisme purement spéculatif, il était d'usage de régulièrement se soumettre à un exercice salutaire : faire autant (CA / marge) avec 10 % de moyens en moins (financier, humains, techniques...) et ça marchait !
Pourquoi ne pas contraindre l'administration et les structures gouvernementales et para gouvernementales au même exercice ?

Concernant l'émigration, je ne suis pas certain qu'il soit possible de la réguler et de "choisir" nos visiteurs. En revanche, je suis convaincu qu'il est possible de mettre en place une politique volontaire d'intégration (sans discrimitation) fondée sur l'apprentissage obligatoire du français, une participation régulière et obligatoire à des cours d'instruction civique et d'histoire de France. Cette phase étant le préalable à l'obtention tout avantage social de quelque nature soit il ainsi qu'à une éventuelle naturalisation...Bref un refus clair du multiculturalisme qui éclate notre société.

Padrig a dit…

Concernant l'immigration , j'ai toujours fait un distinguo entre celle inter européenne qui n'était finalement que le prolongement de la liberté de circulation qui existait avant les "nationalismes" du XIXeme siècle et celle que l'on connait actuellement avec tous les dangers de guerre civile latente et de dislocation des Pays et des Nations. (Nation au sens de "Peuple").

Cette immigration intra européenne sinon occidentale, n'était que le prolongement de ce droit et de cette liberté qui préexistaient à l'intérieur du "limes" de l'Empire romain.

La "distance" culturelle entre un Portugais, un Hollandais, voire un Grec était ténue car le substrat culturel, philosophique ou religieux était le même. Par contre, il est difficile de démontrer qu'une "culture" du viol, du pillage, de la soumission telle que celle que l'on veut nous présenter en tant que modèle est acceptable. On vient de la voir à l'oeuvre en Grande Bretagne.

Quant au capitalisme tel qu'on nous l'impose aujourd'hui, on est bien loin du mouvement du Sillon! Ou du CELIB, pour la Bretagne. La médiocrité du cheptel politique actuel est affligeante.

Comment s'en sortir? Il y a plusieurs voies.
- la démocratique qui consiste à recycler indéfiniment les mêmes...(c'est 1930-1940 par exemple)
- l'écroulement : on sait ou cela mène!historiquement on connait!
- Le renouveau: mais il faut l'Homme providentiel ! L'Homme du Destin, Aurait dit Sir Winston :On n'a semble-t-il plus cela sous la main... La France se cherche un Connétable...