Les italiens, ce peuple que nous considérons toujours comme des velléitaires, nous ont adressé un message en fin de semaine dernière. A leur premier ministre, satrape lubrique et vieillissant qui leur demandait de s’abstenir d’aller voter, ils ont massivement signifié, en votant à plus de 90 %, qu’ils étaient attachés au droit d’expression démocratique.
A leur premier ministre, qui lorsqu’il tient une conférence de presse avec un autre premier ministre, pratique l’humour en dessous de la ceinture, à cet homme donc, qui leur demandait d’accepter la privatisation d’une ressource ( le traitement et la distribution d’eau potable ), qui devrait être considérée comme une tâche régalienne ( y/c dans notre pays ), ils ont répondu non.
A leur premier ministre, clown emperruqué et botoxé, qui leur demandait d’accepter, sans réflexion préalable, sans étude de solutions alternatives, la reprise de la marche forcée vers le tout nucléaire, ils ont répondu non pour les cinq ans à venir…
A leur premier ministre, par ailleurs « tycoon » névrotique des media italiens, qui leur demandait de le considérer comme un individu au dessus des lois, ils ont répondu non... Et cette caricature d’homme politique devra probablement répondre de ses nombreux méfaits devant la justice italienne d’ici peu de temps.
Ce qui est important ici ce n’est pas les choix faits par nos voisins italiens. Comme le disait Michel Rocard, qui n’a pas proféré que des bêtises durant sa carrière politique, dans un référendum, ce qui compte ce n’est pas la question et sa réponse, c’est celui qui la pose…
Ces « non » ne sont pas pour autant une victoire de l’opposition à Silvio Berlusconi. Ils sont juste un rejet de l’obscénité au sens propre et au sens figuré dans la vie publique …
Voila un message sur lequel nous devrions réfléchir à quelques mois des élections présidentielles...
3 commentaires:
Une question qui n'a peut-être pas grand'chose à voir:
le système économique mondial a-t-il la possibilité de fonctionner encore longtemps comme il le fait ou faut-il, devant les multiples défections de pays et de banques, craindre un effondrement total?
Je n'y connais rien mais je ne suis pas sûr d'avoir tort.
Un petit article sur la Grèce : http://www.marianne2.fr/hervenathan/Dette-grecque-quand-la-finance-fait-sa-loi-_a117.html
Merci pour l'article.
Finalement, j'avais pas trop compris.
Mais où va-t-on????
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