Saint-Léger-Magnazeix, Saint-Pierre Quiberon, même combat ?

Le site d’information Rue89 a publié un excellent article sur une commune du département de la Haute Vienne : Saint-Léger-Magnazeix ( 500 habitants ). ( lien article ). Cette commune, aujourd’hui convalescente, se mourrait… Fermeture des commerces, du bureau de poste, disparition du dernier médecin D’après une habitante, je cite « « L'après-midi, le bourg ressemble à Oradour-sur-Glane ».
Pas simple de revitaliser un bourg frappé par l’exode rural, la concentration des services publics, le vieillissement de la population, la disparition des commerces de proximité… Mais Madame le Maire de Saint-Léger-Magnazeix , Josiane Demousseau ( divers droite mais l’étiquette ne fait rien à l’affaire à ce niveau là ), élue en 2008 a pris le taureau par les cornes…
Que croyez-vous donc qu’elle fit ? Une nouvelle mairie ? Eh non. Des logements sociaux en centre bourg ? Même pas. Une éventration des chaussées de la ville durant les vacances de Pâques ? Que nenni… Et bien entendu, elle ne s’est pas lancée dans la construction de moulins ! ( pour ceux qui auraient raté un épisode ). Elle a attiré un nouveau toubib dans son village, sauvé la Poste en la transformant en agence postale communale, évité la fermeture d’une classe, investi pour qu’un restaurateur s’installe ( investissement repris à son compte par le commerçant au bout de deux ans).
Pour ce faire, elle a utilisé un des atouts de la région. Il se trouve que les Anglais aiment bien le Limousin. Qu’à cela ne tienne. Un corps de ferme a été réaménagé en bibliothèque franco-anglaise, deux Anglais ont été nommés conseillers municipaux. Désormais lors des réunions publiques, les discours de la maire sont même traduits… Bref, cette élue a intelligemment fait feu de tout bois pour sortir sa commune de la terrible léthargie qui l’envahissait…
Certes Saint-Pierre Quiberon n’est pas ( encore ? ) Saint-Léger… mais contrairement à une idée un peu trop répandue, une municipalité ne doit pas rester passive. Elle se doit d’intervenir dans le développement de son tissu économique. Non pas en ouvrant des emplois publics gage certain d’impôts futurs, mais en mobilisant ses ressources, ses talents, son énergie pour créer des circonstances favorables au développement de l’emploi privé. C’est plus qu’une obligation, c’est un devoir. L’Or Bleu ( l’océan ) est une de nos richesses… Qu’en faisons-nous ? L’Or Blanc ( nos retraités ) en est une autre. Comment l’exploitons-nous ? Et ceci bien entendu pour le bien être et le mieux vivre de tous…