Les « Tontonmaniaks » sont à la manœuvre. Les mannes de François Mitterrand sont encensées, 30 ans après son accession au pouvoir. Français, que nous avons la mémoire courte ! Alors à moins d’un an d’un premier tour de l’élection présidentielle n’oublions pas les quatre années de la présidence de Nicolas Sarkozy.
Morceaux choisis.
Le bouclier fiscal. Considéré par l'opposition comme " le péché originel " du quinquennat et " le symbole de l'injustice sociale " de la politique de Nicolas Sarkozy, le bouclier fiscal a été enterré officiellement par François Fillon, le 3 mars. La suppression de cette mesure, qui plafonnait les impôts à 50 % des revenus imposables, était devenue inévitable pour le chef de l'État avant 2012 : elle donnait trop de grain à moudre à l'opposition pour critiquer le " président des riches ".
Le " travailler plus pour gagner plus ". La formule choc de la campagne de 2007 a fait pschittt ! La défiscalisation des heures supplémentaires n'a pas apporté les bénéfices attendus en termes de pouvoir d'achat. Même le chef de l'État a reconnu à demi-mots l'échec de cette mesure. Début janvier, lors d'une visite aux ouvriers d'Airbus, il a lancé, sans plus de précaution, qu'avec sa réforme des retraites, on devrait " travailler deux ans de plus sans gagner plus ".
La retraite à 60 ans. " Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer ", affirmait le candidat Sarkozy, en 2007, dans son document de campagne. Une fois élu, il affirme sur RTL qu'il ne reporterait pas l'âge légal de départ à la retraite. Pourtant, adoptée par le Parlement en octobre 2010, la réforme des retraites reporte l'âge de départ à la retraite à 62 ans en 2018.
La déchéance de nationalité. C'était la mesure phare de son discours de Grenoble, qui symbolisait la séquence sécuritaire de l'été 2010. À la demande de Nicolas Sarkozy, l'extension de la déchéance de nationalité avait été introduite dans le projet de loi sur l'immigration. Mais pour ne pas s'exposer à une cuisante défaite en raison de la division de la majorité sur le sujet, c'est notre Président lui-même qui a estimé préférable, mardi 8 mars, de la retirer du projet de loi, selon Le Monde (zone abonnés).
L'Identité Nationale. En 2007, dans la dernière ligne droite de sa campagne, Nicolas Sarkozy avait lancé un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale pour aller chiper des voix au FN. Après l'échec du débat sur l'identité nationale, abandonné en février 2010 après trois mois de polémiques, le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale est supprimé lors du remaniement de novembre 2010. Le portefeuille de l'Immigration est désormais rattaché au ministère de l'Intérieur. L'intitulé " Identité nationale " disparait. Le 16 novembre, Nicolas Sarkozy lâche : " J'ai renoncé à l'identité nationale comme mots, parce que ça avait suscité des malentendus."
La taxe carbone. En mars 2010, après la défaite de la droite aux régionales, plusieurs UMP grondent contre la taxe carbone voulue par Nicolas Sarkozy et demandent " un retour aux fondamentaux ". Le chef de l'État renie ses engagements du Grenelle de l'environnement et envoie François Fillon annoncer l'enterrement de cette taxe. Hulot mangera son chapeau…
La parité. Le candidat Nicolas Sarkozy avait promis un gouvernement paritaire. En mai 2007, il y avait 7 femmes sur 15 ministres dans le gouvernement. Quatre ans après, suite aux départs de Rachida Dati, Christine Albanel, Christine Boutin, Rama Yade ou MAM ( bon, je le concède, la femme ne fait pas nécessairement le ministre ) il n'y a plus qu'un tiers de femmes dans le gouvernement.
La politique d'ouverture. En février 2007, Nicolas Sarkozy avait promis d'être le " Président de la réconciliation ", lâchant : " Je crois à la nécessité de l'ouverture aux autres " et " je ne suis pas candidat pour rassembler uniquement ceux qui ont toujours pensé de la même façon ". Trois ans et demi plus tard, le remaniement de novembre 2010 marque la fin de cette politique : Bernard Kouchner, Jean-Marie Bockel et Fadela Amara sont poussés vers la sortie ( dans ce cas aussi, l’ouverture ne fait pas le bon ministre ). Ne reste plus qu' Éric Besson ( qui l’aurait parié ? ) au gouvernement parmi les figures de l'ouverture.
Les copains lâchés. En quatre ans, le chef de l'État a été contraint de se séparer de plusieurs sarkozystes historiques. Christian Estrosi a été débarqué du gouvernement en novembre 2010. Le trésorier de la campagne de 2007, Éric Woerth, a également été remercié après avoir fait, à juste titre, les frais de l'affaire Bettencourt. Et finalement, le plus fidèle des fidèles Brice Hortefeux ( le multirécidiviste ) a également été évincé, lors du dernier remaniement. En lâchant son ami de 30 ans, le Président a lâché à ses collaborateurs : " Je suis obligé de m'arracher un bras." Des reniements certes dictés par le contexte politique mais rendus nécessaires compte tenu du nombre de casseroles que les intéressés trainaient à leurs basques !
Le cumul ministre - président de région. Nommé en novembre 2010 ministre des collectivités territoriales, Philippe Richert ( oui, ce monsieur est ministre ) cumule à sa nouvelle fonction celle de président de la région Alsace. Lors du conseil des ministres du 9 septembre 2009, Nicolas Sarkozy avait pourtant demandé à ses ministres de s'engager à renoncer à leur poste en cas de victoire aux élections régionales de mars 2010.
Bien entendu, d'autres Présidents de la République, morts ou encore vivants ont rompu leurs promesses... Mais eux ne solliciteront pas nos voix l'année prochaine.
Allez, le 22 avril 2012, nous voterons… Reste à savoir pour qui.
2 commentaires:
Et dans ce bilan : deux guerres pourries avec des armées quasiment démantelées....
Sans compter des djihadistes infiltrés par centaines après avoir fait des stages de guerilla chez Ben Laden;
Quand les agences de notation nous aurons "noté" CCC- çà rigolera moins, mais là on sera dans la guerre civile!
Comme l'aurait dit Georges: "Le bilan est globalement positif"....
Pendant ce temps là les Chinois travaillent!...(désolé! je ne pouvais pas rater çà!)
Quand je lis le bilan de cézigue, je ne me "sens pas bien", puis je ne peux pas m'emp^cher de revenir à:
"Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai d'instinct l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur."
Charles de Gaulle
Sursum corda!....
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