L’arroseur arrosé ou le spéculateur pris à son propre piège

Le prix du pétrole est artificiellement gonflé. On ne le répétera jamais assez. Ceci est du à une armée de types qui passent leur temps à spéculer sur « l’or noir », les yeux exorbités derrière leur écran d’ordinateur. Ne leur demandez pas à quoi peut ressembler un baril de pétrole, ils n’en ont aucune idée et d’ailleurs, ils s’en foutent comme de leur première plus-value financière. En revanche, ils sont incollables sur les « Calls et les Puts » les deux mamelles de la spéculation que leur magnifique métier leur permet de pratiquer à longueur de journée. Petites définitions :
Le Call représente un droit (et non une obligation) d’acheter un actif sous-jacent ( actions, obligations, indices boursiers…). Le call dispose de plusieurs paramètres. Il se caractérise par un prix d’exercice. Il s’agit du prix auquel l’acheteur d’un call peut acheter le sous jacent. L'échéance correspond à la date limite d'exécution du droit.
Le Put représente un droit ( et non une obligation ) de vendre un actif sous-jacent ( actions, obligations, indices boursiers…). Un prix d’exercice est généralement rattaché au put. Il s’agit du prix auquel l’acheteur d’un put peut vendre le sous jacent. L'échéance correspond à la date limite d'exécution du droit.
La prime d’un call ou d’un put correspond au prix payer pour acheter le put ou le call.Cette prime constitue donc la valeur du droit attaché.
Un « hedge fund » Clive Capital, le plus important fonds spéculatif spécialisé dans les matières premières ( les hedge funds sont des fonds d'investissement non cotés à vocation spéculative recherchant des rentabilités élevées ) surpris par la baisse du prix du brut ( - 14, 7 % sur la semaine dernière ) s’est emberfilificoté dans ses puts et ses calls. Résultat une « tôle » de plus de 400 millions de dollars effaçant ainsi tous ses gains depuis le début de l'année ! Ainsi, un des premiers responsables de la hausse de cette matière première vient de se faire prendre à son propre jeu… Voici qui réconcilierait presque avec les lois du marché !


Mais rassurons-nous, ce n’est pas parce que le prix du brut baisse que le prix de l’essence à la pompe va en faire autant bande de rêveurs que nous sommes !