Nic rules !

« Jamais on ne laissera détruire l’euro, jamais nous n’y renoncerons! » C’est sur un ton déterminé que Nicolas Sarkozy s’est exprimé à Davos, hier, à l’occasion du Forum économique mondial. Eh paf ! Qu’on se le dise… Dans la foulée, notre Président a même renvoyé dans les cordes le boss de JP Morgan, un des plus gros joueurs compulsifs du grand Monopoly financier mondial. En effet, ce ti bouchon trouve que les velléités de notre Président à vouloir réglementer les finances mondiales devenaient assimilables à une résurgence d’un marxisme-léninisme rétrograde.
Que ce monsieur se rassure. Dire n’est pas tenir… Nous « payons » pour le savoir !
Et puis, en matière financière, je ne suis pas rancunier mais j’ai de la mémoire, en matière financière donc, notre Président n’a pas que du flair. Marianne rappelait dans ses colonnes internet il y a quelques semaines un article de Philippe Simonot, ancien journaliste du Monde.
Nous sommes en 2004 et la France est, à l’époque « raffarinée de la tête aux pieds ». A Bercy, Nicolas Sarkozy, Ministre des Finances, cherche des brouzouffes dans tous les tiroirs. Idée : se lancer dans une gestion « active » des stocks d’or de la Banque de France. Il décide donc de vendre 550 tonnes de ce métal dormant un peu plus de six feet under dans les réserves des coffres de la B de F soit le tiers du stock. Depuis, la valeur de l’or a presque été multipliée par 4… Résultat, une « moins value » de 20 milliards.
Comme disait l’autre « Gouverner, c’est prévoir »…