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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

dimanche 30 janvier 2011

Et s’ils avaient raison ?

Ce week end se tient à Grenoble les États Généraux du renouveau sorte de « Davos social » qui réunit des membres de la gauche la plus à gauche jusqu’à ceux issus d’une droite écorchée par la violence économique et sociale de notre époque. Deux « stars » débattaient hier : Mélenchon le Ronchon Grognon ( vidéo ) et Jean-François Kahn le Volubile ( vidéo ) .
Si j’ai toujours fait preuve d’indulgence pour JFK, je ne suis pas franchement en osmose avec JLM et je ne le serai très probablement jamais. Le personnage qu’il se construit à base d’humiliation de ses interlocuteurs, de coups de gueule, d’invectives reste une caricature d’homme politique. Par ailleurs, certaines de ses idées « programmatiques » relèvent d’une dangereuse utopie et l’organisation sociale qu’il prône m’effraie.
Mais… là, j’avoue que sur le fond, il a fait mouche. Que dit-il entre deux éructations vantant la « démocratie castriste » ? Tout simplement qu’il faut soustraire à la propriété capitaliste certains secteurs de l’économie à commencer par celui de la santé. ( « Le premier de tous les biens, la source de tous les autres ». Voltaire ) En effet, moi qui « allume » régulièrement les travers de nos services publics, il me faut reconnaitre que ce n'est pas grâce au secteur privé que la France s'est dotée :
- d'une filière nucléaire,
- d'une industrie aéronautique,
- d'un des meilleurs réseau ferré du monde ( avant que l'on se pique de lui appliquer, sous l'égide de Bruxelles, les méthodes du privé ),
- de la seule banque résiliente et non rapace des pays occidentaux - la Banque Postale.
-…
Seulement voila… Pour continuer à mettre tout ceci en œuvre, l’expression de l’alternative est simple.
- soit réformer enfin le mode de fonctionnement des services public. Réformer ces organisations est une nécessité qui fut trop longtemps négligée. Les réformer demande, force, dessein et courage, stabilité des stratégies. Bref gérer sérieusement, en « bon père de famille » pour ne pas dépenser comme l’ont fait tous les politiques jusqu’à présent ( à l’exception de Raymond Barre ) plus que le pays ne gagne. Bref être un vrai politique ambitieux pour son pays et rester toujours plus soucieux de l'avenir de ses concitoyens que de l’épaisseur des tapis foulés dans les palais de la République. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer qu’en 2012, nous aurons la chance d’avoir à choisir parmi des candidats à la charge suprême un homme ou une femme qui aura cette volonté.
-soit les vendre au privé, à des groupes « amis » alimentant ainsi la lèpre des conflits d’intérêts, nourrissant les spéculations financières sans création de valeur ajouté.
Quand aux propos de JFK, je paraphrase, qu’une société où 70 % de l’opinion rejette le pouvoir mais où l’opposition est inexistante ne peut pas continuer ainsi… Je pense qu’il est très difficile de lui donner tort.

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