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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

samedi 13 novembre 2010

Panier de crabes : le perçu, le voulu et le réel

Tous les chemins mènent à Rome dit-on… Et à en croire les échanges de commentaires concernant mon précédent post, j’ai envie de me risquer en écrivant que « Borloo mène à tout »… et surtout pas l’inverse.
Concernant notre représentation nationale, j’aurai tendance à ramener la polémique suscitée par l’appellation « panier de crabes » sur un terrain que je connais bien, enfin dont je ne me rappelle encore quelques fondamentaux, celui de la communication.
Chaque « entité », marque, produit, corps d’état, commune ( petit rappel au passage à nos élus saint-pierrois ), individu public se créée, par son existence même, par ses actions, par ses prises de paroles, par ses silences, par la façon dont il organise cet ensemble ( ou pas ) une représentation où se mêle intimement le réel et le symbolique.
C’est la résultante de tout ceci ( constituants réels ou abstraits ) qui se nomme le plus souvent l'image.
Bon… je sais… pour un matin de pluie c’est un peu abscond !
Pour faire plus simple et plus court, le concept d'identité se caractérise comme une mémoire de la collectivité par rapport à l’entité concernée. Rien n’est donc figé puisque cette mémoire collective évolue par couches de sédimentation successives ou décantation dues aux actions de toutes natures entreprises et subies par l’entité. Ceci étant posé, retour à la représentation nationale.
Quand les parlementaires acceptent de raboter ( un peu ) leur régime si spécial et si favorable ( 1 euro cotisé rapporte 6 euros de retraite )… mais décident à une écrasante majorité ( gauche et droite confondue ) d’appliquer la réforme seulement aux nouveaux députés qui seront élus à partir de 2012,  gardant ainsi le bénéfice de ce régime surréaliste pour eux, sans daigner participer à l’effort national, ils ne font que reporter l’effort financier sur les générations futures…
C'est justement ce que ces mêmes élus reprochent au financement de notre système de retraite... Faites ce que je dis et de faites pas ce que je fais...
Voici donc un fait tangible récent qui nourrit l’image de la représentation nationale… Et qui peut autoriser voire légitimer l’emploi de noms d’oiseaux ou de crustacés à son égard

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Les crabes aux gouvernement ne se mangent pas entre eux,députés,sénateurs de gauche comme de droite,s'entendent trés bien pour gérer leurs retraites,sortis pour la plupart d'entres eux des mémes écoles,ils déjeunent ensembles,aux frais des contribuables,avant de venir digérer,lire leurs journaux ou faire la sieste dans de confortables fauteuils à l'assemblée ou au Sénat,contrairement aux vrais crustacés qui eux rassemblés dans un vivier,ne se font aucun cadeaux,seul le plus fort gagne en écrasant ses
rivaux,dans un cas ils y en a qui se serrent la pince,dans l'autre,ils y en a en a qui perdent leurs pinces,grosse différence car dans les deux cas ,ceux ne sont que des crabes.
Kénavo

Padrig a dit…

Beaucoup de ces parlementaires oublient qui les a élu, une fois élus...
Ils ne prennent même plus langue avec les citoyens de leur circonscription, mais avec encartés de leur parti ignorant alors les autres citoyens... Ils font du clientélisme.
Puis il redescendent la "bonne parole" en tant que frères prêcheurs.
Ils deviennent alors peu à peu coupés de la réalité du terrain.

Un représentant du Peuple représente le Peuple... (cf discours de Bayeux...)

Par exemple, par ici, voit-on le député aller vers les gens pour se tenir au courant des réalités auprès des pêcheurs, des marins, des retraités, des commerçants? Des jeunes, et des vieux?

Pour le sénateur c'est pareil...

Comment peut-on alors édicter une loi si on ne se tient pas soi-même au courant des réalités?
CE n'est pas la connaissance de la société au travers du filtre du Monde ou de Ouest France qui apportera la sensibilité nécessaire à la bonne rédaction d'une loi...
Maintenant,-me dit-on -, des lobbyistes arrivent avec des textes de loi tous prêts par des officines spécialisées pour les faire présenter en commission au Diable-Vauvert...
Dans ces conditions, Ce n'est pas étonnant que les Chinois travaillent!

Pierre Saint a dit…

Je suis assez d'accord sur le fait que les parlementaires ne sont pas allés assez loin dans le rapprochement, voire l'alignement de leur système de retraite sur le régime général. A mon avis, la précarité du statut de parlementaire ne justifie pas le maintien de certains privilèges.

Ces privilèges résiduels ne sont pas exorbitants mais leur poids symbolique reste énorme. François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, l'a fort bien expliqué.

On ne peut entrer ici dans les détails mais, comme toujours, la façon de présenter les faits conditionne en grande partie l'opinion de ceux qui nous lisent.

Avec la réforme, un député français touchera une retraite mensuelle de 1200 euros par mois, pour un mandat de 5 ans, de 2400 euros pour deux mandats d'une durée cumulée de 10 ans etc.. jusqu'à une retraite plafonnée (je crois que ce plafond est de l'ordre de 6000 euros). Compte tenu de la durée moyenne pendant laquelle les députés exercent leurs mandats, on a calculé que cela représentera en moyenne des retraites de 1900 euros par mois.

Bon, compte tenu notamment qu'il n'y a pas de système de décote, comme dans le régime général, ça reste un système très avantageux puisque, si je ne me trompe pas, 5 ans d'activité permettent ainsi d'avoir à peu près la même retraite qu'une grande quantité de Français qui doivent cotiser environ 8 fois plus longtemps pour toucher le même montant.

La retraite des parlementaires peut ainsi paraître importante, quand on la compare à la valeur médiane des retraites de l'ensemble des Français qui ont dû cotiser beaucoup plus longtemps, et surtout quand on sait que les parlementaires peuvent la cumuler avec une ou plusieurs autres. Mais est-il anormal que l'état assure une retraite décente à ceux qui ont exercé des fonctions suprêmes de représentation du peuple français ?

Pour ceux qui seraient tenté de répondre instinctivement oui à ma dernière question, je voudrais dire quelques mots des retraites-chapeau et des parachutes dorés dont bénéficient certains responsables de grandes entreprises.

Là encore, je n'entrerai pas dans les détails. Les curieux trouveront des informations sur internet… Je dirai simplement qu'au 1er janvier 2010, on estimait qu'environ 700 personnes bénéficiaient de retraites-chapeau et que la moyenne des 30 meilleures retraites-chapeau étaient de 720000 (sept cent vingt mille ) euros par an, soit 60000 (soixante mille) euros par mois. Bien sûr, en plus des retraites normales, et sans compter les parachutes dorés et autres avantages particuliers…

Je peux encore vous donner d'autres exemples d'abus et de privilèges qui gangrènent la société dans laquelle nous vivons. Alors s'il vous plait, essayons de ne pas avoir l'indignation sélective ! Dans le domaine des abus et des privilèges, les parlementaires ne semblent vraiment être que de très, très, très petits joueurs…

Mais encore une fois, je le reconnais, le symbole reste fort et désagréable.

Padrig a dit…

Il y a pire encore !
http://www.lecri.fr/2010/11/09/la-juteuse-retraite-des-hauts-fonctionnaires-europeens-ne-sera-pas-reformee/20153

Pierre Saint a dit…

Si on cherche un peu sur internet, on trouve aussi les revenus mensuels, les primes annuelles, les indemnités de licenciements (= parachutes dorés) et les retraites chapeaux (retraites supplémentaires) de nombreux dirigeants et cadres de haut niveau de grandes entreprises industrielles, commerciales et financières.

Pour avoir une idée approximative, vous prenez les revenus, primes et retraites des hauts fonctionnaires européens et vous multipliez en gros par 10 !

On atteint même parfois des sommets :

- Tel PDG de grande surface gagne 275000 (deux cent soixante quinze mille euros par mois).
- Tel PDG de banque touche une prime de départ de 27 millions d'euros pour 16 mois de travail.
- Telle banque, récemment sauvée de la faillite par l'aide de deux états européens (dont la France) distribue 8 millions d'euros de bonus à quelques dizaines de ses cadres de haut niveau.
- Etc…

A côté de ces gens-là, les hauts fonctionnaires européens sont vraiment des gagne-petit…

Ici Radio Kerhostin a dit…

1950-1980 : valeur de référence et valeur structurante de la sociéte : le TRAVAIL.
1980-2010 : valeur de référence et valeur structurante de la société : l'ARGENT...
Voici peut être ce qui explique pas tout mas presque...

Padrig a dit…

Que s'est-il donc passé en 1980? (ou aux alentours?)

jeanzyscan a dit…

Réponse à Padrig.
Aprés avoir fini mes études et obtenu un B-e-p d'électromécanicien,je me suis retrouvé au chomage 4 mois,en 1969,on ne touchait rien,juste une couverture sociale en pointant à la mairie tous les jeudis.Je suis donc parti travaillé en Usine dans le privé à Paris à 19 ans,Semaine de 49 heures,et oui,9 heures par jour,plus 4 heures le samedi matin.
Logé dans un foyer pour jeunes,sans aucune aide,pas d'Apl à cette époque,revenu pour les vacances au pays en stop.Aprés l'Armée et la on ma envoyé encore plus loin,à NANCY,jolie ville j'en convient,la place Stanilas est merveilleuse,avec une permision de 3 jours tous les deux mois,dont 12heures de train à l'allé,comme au retour.Quant
à l'hiver 70,il a été trés rude dans l'Est et pour un Breton,difficile de s'habituer au froid et a la neige.Aprés retour à Paris pour le boulot,je ne me pleins pas,car il y avait du travail à l'époque.Seul petit bémol,la mer et l'air de la Presqu'ile m'ont manquées de nombreuses années.En retraite depuis 5 ans,j'ai retrouvé enfin mon village au calme,par rapport a la vie de fous des Parisiens.
J'y retourne de temps en temps en passage éclair,3 ou 4 jours et aprés je repars vers Dieppe,trés belle ville au bord de la mer
Kénavo

Steph LG a dit…

100% d'accord avec radio kerhostin ! (pour une fois !)Avant les gens ne pensaient qu'a bosser maintenant ils ne pensent qu'aux vacances,rtt et retraite et cela dès 16 ans !

Padrig a dit…

@jeanzyscan
J'ai connu ces "sensations" moi aussi vers la même époque... Plus tard j'ai aussi connu les joies du train Paris-Trêve-Cologne avec la valise "marine" chargée en "Kro" des copains, Tout cela parce que le Transall n'était pas au rendez-vous. Puis dormir dans le couloir sur des journaux!...Pour arriver dans le "triangle infernal" bien connu des chasseurs embarqués de Landivisiau. Là où nous allions, il faisait -20°C. Nos parkas étaient bien légères: je mettais des feuilles du Ouest france dessous pour couper la brise si raffraichissante....L'Armée de l'air n'avait pas de fric pour nous donner du chauffage.... ILs ne connaissaientt que le "singe"... Et ces cons d'Allemands de l'Est qui nous provoquaient la nuit quand on s'approchait trop, ca nous occupait...

jeanzyscan a dit…

Meci à Padrig,de m'avoir répondu,ont doit étre a peut prés du méme age.ont a galérés un peu,mais au mois c'était la bonne époque.En Allemagne l'Est ce ne devait pas étre trop marrant,les boites de singes en manoeuvre c'était déguelasses,heuresement il y avait une boite de sardine,et pour ceux qui avait un peu d'argent,ont amélioraient l'ordinaire en allant faire le plein au magasins,c'est sur la biérre coulait à flot,et quant ont rentraient aprés une sortie,ont n'étaient pas trés frais,la gnole,mélangée au café,nous rechauffaient,le plus dur c'était de repartir le matin faires des exercises avec un bon mal de téte .
Kénavo