La citation du jour ou de la semaine...ou du mois !

" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

mardi 11 mai 2010

Pourquoi ça ne marchera pas encore cette fois

L’Europe est sauvée peut-on lire un peu partout. Oui, probablement, pour quelques semaines avant que nos amis les « hedge funs », avec la bénédiction des agences de notation (toutes de droit U.S.) ne nous retombent dessus. Pas d’autre alternative maintenant que de rembourser nos dettes. Et rembourser, c’est réformer. Et réformer, ce n’est pas bricoler. Or, c’est du bricolage sur lequel s’active le gouvernement. La réforme du régime de retraite est gérée comme un problème sans interaction avec le reste de notre économie. Résoudre sa problématique financière, c’est d’abord régler deux autres maux majeurs :
- Le chômage. Les jeunes entrent de plus en plus tard sur le marché du travail : CDD, stages honteux qui ne sont souvent que des emplois non rémunérés, intérim… Et les vieux sortent de plus en plus jeunes, considérés par les entreprises (surtout les « stars » du CAC40) comme des charges, des poids morts insupportables. Décréter l’accroissement du nombre de trimestres nécessaires ou reculer l’âge légal de départ en retraite ne changera rien si des mesures énergiques ne sont pas prises pour favoriser l’emploi des jeunes et garder actifs les plus âgés qui le souhaitent. Ou plutôt si, ces mesures aboutiront à une paupérisation des retraités qui ne sont pas simplement une charge comme le patronat et le gouvernement nous l’expliquent dans tous les média. Ce sont aussi des consommateurs qui font tourner la machine : ils représentent aujourd’hui environ 30 % de la population française mais 75 % des achats de voitures neuves de particuliers et 50 % du marché du voyage… Par exemple…
- La réforme de l’état. Toutes les potions amères que le corps social devra avaler ne seront acceptables que si l’Etat se réforme et, lui aussi, ingurgite une large rasade de cette pharmacopée… Comme dirait Jean-François (humour… Pharma… Copé… Houarff… Détendons l’atmosphère). Chasse aux structures doublons, aux fromages coulants de la République, management par la performance VS l’ancienneté, la tâche est immense… Et les économies potentielles abyssales…
Tout organisme (public ou privé) est capable de délivrer la même performance, à quelques poils de crâne près avec des coûts de fonctionnement réduits de 10 %. Ceci a été vérifié des centaines de fois… Cette réforme est financièrement nécessaire. Elle l’est également politiquement pour nous montrer qu’il n’y a pas, dans notre pays, des « assujettis » aux besoins de la République d’un côté, et une techno-aristocratie égoïste qui ne se remet pas en cause d’un autre côté.
Accessoirement, il n’est pas idiot de penser que ceci nous permettra aussi de redresser les comptes de la Sécurité Sociale…
Au rang des mesures symboliques et c’est en période de crise que nous avons besoin de symboles forts, tous nos édiles, les hauts fonctionnaires, pourraient / devraient accepter une réduction de leurs indemnités / salaires / avantages (taux à définir)… Et pour deux raisons au moins :
- Leur « employeur» va mal… Dans une entreprise privée, ils auraient déjà subit les avatars de quelques plans sociaux pas piqués des hannetons pour remettre les comptes dans le vert !
- Faire de la politique, ne peut pas être une façon de gagner sa vie. C’est une aspiration, une vocation… Pas un métier. Recevoir une compensation à l’aune des capacités financières de l’Etat pour son dévouement à la chose publique est juste, en faire un business ne doit plus être toléré.
Mais… Qui osera... Qui sacrifiera ses ambitions personnelles, son confort, sur l’autel de l’intérêt de la France ?

2 commentaires:

Padrig a dit…

Nous sommes dans un pays qui ne produit plus de richesses ou presque...
Nous consommons maintenant le patrimoine et les bijoux de familles en les bradant : biens publics, infrastructures, monuments.

Nous avons "externalisé" la majeure partie de notre outillage de production dans la plupart des secteurs (sidérurgie, constructions lourdes, electronique, nucléaire, aéronautique, etc...) nous avons vendus nos portefeuilles de plans, processus et brevets...

On a renfloué massivement des banksters avec l'argent du contribuable, en retour les banksters recommencent sous une autre forme, et on recommence...

La seule chose que nous n'exportons pas ce sont les taxes et impôts...

Nous importons massivement la misère du tiers-monde et nous nous enfonçons chaque jour qui passe dans le marasme, voire la décroissance générateurs de pauvreté massive. Notre faiblesse politique fait le lit de l'islam qui par entrisme est en train de modeler à sa guise notre sociéte...

Pendant ce temps des démagogues (Aubry, Sarkosy, la cgt, Sud, nous enfument...)

Il ne manque plus que des mauvaises récoltes...

A court terme quel va être le résultat? J'en ai une petite idée, car c'est du "presque" déjà vu dans l'histoire...

Ici Radio Kerhostin a dit…

La France est un pays incapable de vivre avec un processus de réformes "on going"... Notre pays se réforme au cours de grandes crises où il a été capable (jusqu'à présent) de se changer pour du mieux. Derniers spasmes en date : 1939-45 et 1968... En gros tous les 30 ans...
Aujourd'hui nous sommes sous le joug des financiers internationaux du fait de nos politiques. Par lâcheté, par ambition personnelle, par manque de vision, ils nous ont fait vivre sous la morphine du crédit. 60 % de notre dette est détenue par des hedges funds et autres banquiers mondiaux. Il est hélas logique qu'ils nous mettent la pression pour savoir s'ils ont une chance de rentrer dans leur mise. Ils ne font que leur métier... Sans pitié, sans état d'âme, ce qui ne les dédouane pas de leurs responsabilités.
Mais c'est d'abord chez nous que nous devons mettre de l'ordre. Nos politiques ne sont pas des "colonels" sortis de leurs casernes pour prendre le pouvoir. Nous les avons élu. Pensons-y en 2012...