Vous prendrez bien un zeste de mélamine avec votre poulet ?

Voici une idée de menu pour le week-end : le poulet bio français à la mélamine chinoise. Cest fin, c'est très fin, ça se mange sans faim. C'est bien plus tendance que la poule au pot façon Henri IV.

Les faits. Trois cents tonnes de soja importées de Chine ont été livrées à 127 éleveurs de poulets bio du Grand Ouest de la France.

«L’un des 3 lots importés, de 293 tonnes, présentait un taux de mélamine de 116 mg/kg pour une norme de 2,5 mg. Tous les aliments fabriqués à partir de ces matières ont été retirés du marché début novembre», a indiqué ce matin à l’AFP Christophe Caroussé, directeur de la communication de la coopérative Terrena à Ancenis (Loire-Atlantique). Tous ? ? ?

Après le lait et les produits dérivés, voici donc la mélamine qui débarque dans les volailles pour une raison simple (du point de vue du producteur de soja pas très scrupuleux sur les bords) : le soja shooté à la mélamine contient plus de protéines et donc...Se vend plus cher !

Mais pas de panique non d'un pilon !

«Les analyses de viande de porc et de poules pondeuses montrent qu’il n’y a aucun danger pour la santé publique. Contrairement à la dioxine, la mélamine ne s’accumule pas dans l’organisme. Il n’y a pas de transmission dans la chaîne alimentaire», assure la Direction des services vétérinaires de Vendée.

Donc, tous à table. Et si vous avez des restes, le poulet à la mélamine peut se consommer froid avec une bonne mayonnaise Sainpol (Lesieur) à l'huile de moteur ukrainienne. (Voir le post du 15/05 : "De l'huile de moteur dans la mayo" et celui du 05/09 : "Vraie mer d'huile").

Même les américains n'y ont pas pensé pour leurs oies de Thankgiving. C'est dire si nous sommes à la pointe du progrès...