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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

lundi 17 juin 2013

Les énarques parlent aux énarques.



Le monde est petit. Franchement tout petit. Donc notre pays l’est encore plus. C’est incroyable. Si, si, je vous assure. Un exemple au hasard peut être ? François Hollande, notre Président de la République, diplômé de l'ENA promotion Voltaire 1980, et membre de l’association « Le Siècle », a confié, par le plus grand des hasards, à Madame Yannick Moreau, issue de l'ENA promotion Thomas More 1971, et… membre de l’association « Le Siècle », le soin d'étudier en commission et d’établir un rapport sur l'avenir de nos retraites, en toute indépendance, comme il se doit sur des sujets aussi importants…
Sans bien entendu englober dans cette vaste réflexion des thèmes qui pourraient fâcher non pas la très grande majorité des personnes concernées mais des groupes de personnes disposant de grandes capacités de nuisance à savoir les salariés du secteur public en règle générale et plus particulièrement et surtout les heureux bénéficiaires des régimes spéciaux.
Et oui, difficile quand vous êtes caissière à temps partiel dans un hypermarché de pouvoir prendre en otage, par exemple, toute la population de l’Ile de France. Mais la chose devient plus aisée quand vous être conducteur d’une rame de RER ou de métro. Pour peu que vous arriviez à convaincre quelques centaines de collègues, la capitale de la sixième puissance économique mondiale est asphyxiée en 24 heures chrono. Tiens, si vous avez des doutes, demandez à Alain Jupé le souvenir qu’il garde des grèves de décembre 1995...
Si j’ai bien compris les travaux de la commission animée par Madame Moreau, l’idéal, pour notre système de retraites, serait de cotiser plus (enfin pour ceux qui ne disposent pas de cette fameuse capacité de nuisance) et plus longtemps, si longtemps d’ailleurs que la fameuse « liquidation des droits » à un âge plus avancé permettrait ainsi que les outrecuidants jouisseurs patentés de la dite retraite la touche durant moins longtemps préservant ainsi l’équilibre financier du système.
CQFD.
Point d’autre piste donc pas d’autre choix.
Et si, si… en y regardant plus attentivement, ces mesures n’avaient pas d’autre but que de palier l’incapacité de nos politiques économiques (et donc de ceux qui les imaginent) à générer, en moyenne et dans la durée, une croissance supérieure à 2 % par an ? Croissance qui, bien qu’inférieure à celles des trente glorieuses, suffirait à équilibrer notre de régime de retraites par répartition en réduisant lentement mais certainement le nombre de demandeurs d'emploi...
Mais cette approche recèle un défaut qu’un énarque émérite ne manquerait pas de voir : elle aurait un effet boomerang indéniable ! Elle ramènerait le débat public et donc les efforts de nos élus à l’essentiel : bâtir enfin des outils capables (puisqu’au plus haut sommet de l’État, la mode est à la boite à outils) de relancer le pays plutôt que d’espérer benoîtement le retour de la croissance, tout en plongeant le pays, tous les 5 ans, dans un psychodrame anxiogène…

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