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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

mardi 16 avril 2013

Transparence, et après ?


C’est fait. En trainant plus ou moins des pieds, les ministres français ont rendu public leur patrimoine. La France devient ainsi le 26 eme pays sur 27 pays membres de l’UE à se plier à l’exercice. Slovènes vous voici l’exception…
J’avoue tout de suite. Je ne suis pas allé voir sur le site gouvernemental qui a déclaré quoi et je n’ai pas l’intention de le faire tant je suis convaincu que le problème du contrôle fiscal et moral de nos élus ne passe pas que par cet exercice.

Faut-il une déclaration au moment de la prise de fonction ? Oui. Faut-il vérification de cette déclaration ? Oui encore. Faut-il une déclaration à la cessation des responsabilités ? Bien entendu. Faut-il que cette  déclaration soit vérifiée ? C’est évidement. Par qui doivent être assumés ces contrôles ? Par la justice.

Pour autant, tout ce processus doit-il être public ?  Je n’en suis pas certain tant il est vrai que chaque étape peut faire l’objet d’arguties, d’interprétations, de jugements subjectifs qui ne redoreront ni les blasons des politiques ni celui des media… les uns et les autres ayant bien du travail à accomplir pour réhabiliter leur image respective.

Rappelons-nous tous qu’être riche ou le devenir (sous réserve que cette notion soit absolue et pas relative) n’implique pas, et heureusement, d’être malhonnête. De même qu’être riche n’implique pas obligatoirement de voter à droite ou d’être insensible à toute forme de justice sociale.

Rappelons-nous aussi que les revenus de nos ministres, de nos sénateurs, de nos députés sont du même niveau que ceux d’un cadre supérieur. Il est donc normal et logique que ces fonctions autorisent la constitution de patrimoines importants sous réserve bien entendu que cet enrichissement se fasse dans le respect des lois de notre pays.

Une fois les structures de contrôle mises en place, le problème de fond n’est pas là.

Le problème réside dans le fait que depuis plus de trente ans maintenant nos politiques de gauche comme de droite n’ont pas eu de bons résultats quant à la gouvernance de notre pays. Et les hommes ou les femmes politiques des extrêmes auraient fait bien pire. Déficits et chômage en hausse, système de protection sociale obsolète, couteux et inefficace, hausse des atteintes aux biens et aux personnes… Bref, pour reprendre l’image du cadre supérieur, toutes les conditions requises pour être remercié « ad nutum », ne pas passer par la case « Départ » et « Ne pas toucher 20 000 ».

Si la croissance dépassait les 3 %, si le chômage s’établissait à 4 % de la population active (ce qui correspond peu ou prou à un niveau de plein emploi), si les déficits disparaissaient, si les salaires et les retraites progressaient de 3 ou 4 % l'an, outre le fait que nous pourrions mettre Paris en bouteille, alors ce bon Cahuzac aurait occupé les media pendant 48 heures… Pas plus…  Bref, si tout le monde ou la très grande majorité des français trouvaient profit à la politique menée depuis 30 ans, un ministre qui se goinfre ne serait pas une affaire d’état mais juste un fait divers qui conduirait son auteur à répondre de ses magouilles devant la justice... et accessoirement, les politiques ne seraient pas discrédités.

C’est bien le manque de résultats qui fini par mettre enfin notre classe politique sous pression. Leurs déclarations et les contrôles de leur patrimoine, bien entendu nécessaires, ne changeront rien à la mauvaise perception que les français ont d’eux

Bienvenue dans la vraie vie mesdames et messieurs…

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