La fonction publique reste bonne fille

Il y a quelques mois, une jeune fonctionnaire publiait un pamphlet au vitriol contre la fonction publique sous le pseudo de Zoé Shepard. Comme la jeune fonctionnaire n’est pas aussi maline qu’elle le pensait, la description qu’elle dressait de ses collègues ( dont Coconne et Simplet ) lui a valu d’être démasquée.

Retour sur l’œuvre de la martyr. La choupinette nous explique que travailler dans la fonction publique, c’est l’enfer. Manque de productivité, personnel réfractaire au moindre effort, chefs stupides,… Bref, le genre d’endroit où l’on ne souhaite à personne de travailler. Pourquoi pas après tout. Question d’appréciation subjective ! Moi qui suis fils de fonctionnaires, pour rien au monde je n’aurai embrassé le même cursus professionnel que mes parents en dépit du respect et de l’amour que je leur porte.
Là où l’histoire devient comique c’est que l’auteure s’est vu infligée quatre mois de suspension sans solde par son fonctionnaire d’employeur. Rappelons au passage que, dans le privé, dénigrer son entreprise, conduit direct au licenciement pour faute grave. Un rappel très médiatique : le bouquin de Frédéric Beigbeder ( pour lequel je n’ai ni sympathie ni admiration ), son bouquin donc, « 99 Francs » lui avait valu d’être débarqué « ad nutum » de son agence de pub Young & Rubicam. Il y dénigrait allégrement ses collègues, ses boss et aussi un de ses clients, en l'occurence Danone. Deux poids deux mesures…
Il est vrai que les droits de cette « œuvre » ont rapporté 300 000 €uros à son auteure, de quoi faire oublier les quatre mois sans solde.
Et là où l’histoire devient franchement hilarante, c’est que Zoé Shepard, Aurélie Boullet dans la vraie vie est retournée travailler, sans vergogne, sans honte et probablement sans état d’âme, dans cette fonction publique sur laquelle elle a vomi.
Ce n’est pas très glorieux, à l’aube de sa carrière, de ne déjà plus assumer ses convictions… Pour un peu, je lui suggérerai de se lancer dans la politique à cette jeune femme.