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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

lundi 23 août 2010

Le chanoine de Latran se prend un coup de goupillon

Et pan sur la cafetière. Ben Seize se paie un de ses subordonnés qui oublie un peu la pratique miséricordieuse. Pour appeler un chanoine un chanoine (elle est bonne non ?) petit rappel de ce que recouvre cette fonction : Un chanoine (du latin canonicus: règle; et du grec ancien κανών (kanôn), la règle) est un membre du clergé attaché au service d'une église. Au Haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises. Aujourd'hui, il existe des chanoines religieux (séculiers ou réguliers), des chanoines laïcs parfois marié(s) voire divorcé(s) et des femmes religieuses régulières (chanoinesses).
Etre chanoine de la basilique de Latran ce n’est pas rien ! Latran est une des quatre basiliques majeures, siège de l’Evêché de Rome et son l’évêque est le Pape.
Ces derniers temps, le chanoine de Latran s’est mis à cogner, pour des raisons qui lui sont propres, sur des personnes, enfin un groupe de personnes qui n’ont collectivement pas commis de faute avérée. Son boss a vu rouge ! Une fois n’est pas coutume. Voici la teneur du coup de goupillon médiatique. Je cite : « Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines. » En langage profane, nous pourrions traduire par « Y a gourance mec ».
Il n’a plus qu’à filer droit le chanoine… La prochaine fois, il risque de recevoir une lettre en AR pour une convocation à un entretien préalable à un licenciement.
Au fait… Le chanoine…vous savez bien qui sait non ? Mais si bien sûr. Il s’agit de notre Président de la République qui est aussi :
- proto-chanoine de la cathédrale d'Embrun (proto-chanoine ce n’est pas un prototype de chanoine qui ne s'est construit qu’en une seul exemplaire : c'est le titre du premier des chanoines, qui a préséance sur tous les autres chanoines)
- proto-chanoine de Notre-Dame de Cléry
- chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne
- chanoine honoraire de l'église de Saint-Hilaire de Poitiers
- chanoine honoraire de l'église de Saint-Martin de Tours
- chanoine honoraire de l'église de Saint-Martin d'Angers
- chanoine honoraire de l'église de Saint-Martin de Chalons

" Notre sale gueule on y peut rien D'ailleurs nous les affreux J'suis sûr que Dieu Nous accorde Un peu de sa miséricorde ." Gainsbourg (Des laids. Des laids).

4 commentaires:

Pierre Saint a dit…

Aborder par la dérision les faits de société, même les plus sérieux, est tout à fait dans l'esprit de ce site. C'est cela qui en fait le charme mais aussi cela qui en établit ses limites. Il est en effet ensuite très difficile de parler sérieusement des problèmes abordés de façon futile. C'est en particulier le cas ici.

Il est évident que ce n'est pas au Chanoine de Latran, en tant que tel, que s'adressait le Pape. Tout le monde l'aura compris. Mais, bien sûr, ce serait moins drôle de dire que le Pape s'adressait au peuple français en général et à ses élus politiques en particulier. Ce serait moins drôle mais plus exact ! La drôlerie se paie cash en monnaie d'exactitude…

Je vais quand même essayer de donner mon avis sur cette affaire.

Ce qui me choque, ce ne sont pas les mesures d'expulsion prises individuellement à l'égard de ressortissants étrangers en situation irrégulière. Jusqu'à plus ample informé, elles ont toujours été effectuées dans le respect des lois et règlements français et européens.

Par exemple, les textes européens, concernant la libre circulation des citoyens de l'Union, précisent bien qu'au-delà de trois mois de séjour dans un pays autre que le sien, il faut remplir un certain nombre de conditions (soit exercer une activité économique en qualité de travailleur salarié ou non salarié, soit disposer de ressources suffisantes et d'une assurance maladie afin de ne pas devenir une charge pour l'assistance sociale de l'État membre d'accueil pendant son séjour etc…).

Non, ce qui me choque, c'est la façon que certains ont choisie pour présenter ce qui n'est finalement que l'application banale de la loi. Il fallait dire que l'état faisait ce qu'il avait à faire en matière de lutte contre l'immigration illégale et ne pas évoquer en même temps les problèmes généraux de la délinquance et ne pas citer nommément telle ou telle catégorie sociale ou catégorie de citoyens de l'Union européenne. Ce n'aurait pas été de l'hypocrisie. Cela aurait été le respect des principes les plus fondamentaux de notre république.

L'histoire nous a montré à quoi peuvent conduirent les amalgames et la stigmatisation de communautés humaines. Il est triste que, dans un but électoraliste, certains en soit réduit à faire de tels amalgames et stigmatisations.

Pierre Saint a dit…

Ne cherchez pas de lapsus significatif dans la faute grammaticale de ma dernière phrase. Je voulais bien dire : que certains en soient réduits à faire de tels amalgames et stigmatisations.

Ici Radio Kerhostin a dit…

La dérision est un vecteur de communication qui, sans faire d’élitisme primaire, reste un des plus efficaces pour faire passer un message… tout comme l’est le testimonial ou la dramatisation. C’est une frome simple d’approche face à des problèmes en l’occurrence complexes.
J’en assume les avantages (merci du compliment) ainsi que les inconvénients (merci de la critique constructive).
En revanche, je reste persuadé que parler de choses graves d’un ton décalé reste plus efficace pour marquer les esprits et faire passer un message. Sur le sujet de ce post, les commentateurs ayant abordé le problème de façon sérieuse ne manquent pas. Vous en êtes d’ailleurs un et votre commentaire complète, de mon point de vue parfaitement mes écrits. Encore merci.
Pour conclure je comprends qu’à défaut d’être tous deux d’accord sur la forme nous sommes sur la même analyse quant au fond à une retenue près : « Le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir manger à sa faim » (F.D. Roosevelt)

Ici Radio Kerhostin a dit…

Une dernière remarque. La Loi donc le Droit a évolué comme vous le savez en même temps qu'évoluait la société. Parfois lentement, parfois sous des coups de boutoirs. Je n'en veux pour preuve que le droit de grève, la résistance française sous l'occupation qui n'étaient que des révoltes légitimes face à un droit devenu inique.
Si notre pays n'a pas vocation à accueillir toute la misère de l'Europe et du monde, ceci ne l'exonère pas de toute forme d'humanité.