La société fragmentée

L’enseigne de restauration rapide Quick membre comme Mac Do, Kentucky Fried Chicken et quelques autres de la Junk Food Worldwide Association (malbouffe en français), dévoile son intention d’étendre la diffusion de burgers halals à d’autres de ses points de ventes que ceux de Roubaix. Quatorze établissements seraient concernés dont trois en Seine Saint Denis. Ces usines à graisses et sucres saturés ne vendraient plus prochainement que des produits halals.
C’est choquant, inacceptable et non conforme aux principes de notre République. Que des musulmans pratiquants puissent, eux aussi, se nourrir de cette m…. pourquoi pas s’ils en éprouvent, comme beaucoup d’autres, le besoin.
En revanche que certains « restaurants » (bizarre d’appeler de tels endroits des restaurants) ne vendent que des produits halals relèverait du communautarisme le plus obtus.
En vertu de quoi ne serait-il plus possible de faire la queue à la même caisse, quelles de soient nos convictions religieuses ? Pourquoi s’assoir à la même table ensemble pour partager un moment de détente deviendrait impossible ?
Des élus se mobilisent déjà pour tenter d’interdire ces ouvertures de magasins uniquement halals et ils sont, dans cette action, représentatif du « vivre ensemble » qui a, vaille que vaille, maintenu notre vieux pays debout, l’a fortifié, l’a enrichi…
Les 5,5 milliards d’euros que représente le marché halal en France sont un bien gros gâteau pour des enseignes commerciales mais les entreprises qui veulent (légitimement) le conquérir ne doivent pas fonder leur démarche commerciale sur une approche ségrégationniste. Leur solution de facilité (il est probablement plus aisé et moins couteux de gérer des points de ventes spécifiques que des restaurants proposant la gamme traditionnelle et les produits halals) , si elle n'est pas stoppée nette, contribuera à fragmenter encore plus notre société...