Le Syndrome de Penthièvre

Retour mardi 5 janvier dans notre petit village de bord de mer. Le lendemain, virée à "la ville" dont Kerhostin est un des satellites : Saint Pierre Quiberon.

Et là, surprise, surprise. Après deux semaines d'absence, il me semble que le Syndrome de Penthièvre a frappé la commune. Les chiffres de cette terrible pathologie résonnent dans ma caboche (complètement) remise des abus de fin d'année : 10-10 / 100-8. Euh...Pardon, aux non initiés. Une petite explication s'impose avant de poursuivre plus avant. Il convient de traduire ce chapelet de chiffres : 10 % d'activité pendant 10 mois / 100 % d'activité pendant 8 semaines (au mieux). Gasp ! Nous serions donc contaminés à l'insu de notre plein gré ? Saint Pierre et ses villages seraient donc réduits à une haie de maisons vides bordant la départementale qui dessert Quiberon et les îles ?

Nous voici recouvert d'un édredon douillet dans lequel nous nous endormons lentement mais sûrement : "rien ne bouge, tout est calme mon capitaine". Il faut reconnaître qu'un édredon par les temps qui courent c'est super confortable. On se cache dessous et advienne que pourra. Il sera toujours temps plus tard de refaire surface et d'aviser voire de replonger pour quelques temps encore sous l'édredon si ce qui se passe aux alentours ne nous satisfait pas. Non ?

N O N.

Il faut réfléchir dès maintenant à ce que devrait être notre cadre de vie dans 20 ans. Quels chemins doit emprunter notre commune pour que la vie de ses habitants y soit agréable, confortable, sûre et active en 2 030 ? Pas simple.

Mais il est important de définir ce projet, d'en bâtir ses moyens financiers en créant les marges de manoeuvres nécessaires à son accomplissement, de faire partager cette vision aux plus grands nombre d'entres-nous via une communication claire et transparente et de le mettre en application au plus vite. Ce travail incombe à nos élus (majorité et minorité confondues) avec la participation du monde associatif et d'habitants motivés.

Ce projet ne sera pas facile à mettre en oeuvre. Il pourra entrer en conflit avec nos envies, nos besoins immédiats voire pire...nos mauvaises habitudes. C'est le prix à payer.

Faute de quoi, les derniers des Mohicans Saint Pierrois devront aller poster leur courrier à Quiberon ou à Plouharnel, prendre leur voiture pour se rendre à la pharmacie la plus proche, et acheter leur pain...sur internet !