Zorro de conduite

A Toulon, le 27 septembre, au cours de son discours, notre Président s'est faché tout rouge contre les "parachutes dorés" dont bénéficient certains chefs d'entreprise. Extraits "... Ils ne doivent pas pouvoir prétendre à un parachute doré lorsqu’ils ont commis des fautes ou mis leur entreprise en difficulté..." "...Leur rémunération doit être indexée sur les performances économiques réelles de l’entreprise...."

Houlà ! Ca va barder dans le Code du Travail, c'est moi qui vous le dit !Sauf que...Sauf que...Le même, toujours au bord de l'eau mais au Havre cette fois là promettait "...La pensée unique ne croyait pas à l'interdiction des parachutes dorés. Cette interdiction je l'ai promise et je la mettrai en œuvre..." Nous étions le 27 mai 2007...

Déjà 1995 il y eut une première tentative en France pour "moraliser" et "organiser" la gouvernance d'entreprise" : c’était le premier rapport Viénot, du nom du président de la Société Générale de l'époque. Il fut suivi en 2002 par le rapport Bouton (le PDG de la Société Générale "kerviélisé), toujours pour introduire de l’éthique dans le "gouvernement d’entreprise". Ces rapports n'ont été suivis d'aucun effet. Exemples : Daniel Bernard (Carrefour) : 38 millions d'€uros en récompense d'une gestion moyenne, Patricia Russo, qui n’a eu pour mérite que de refiler un clou (Lucent Technologies) à Alcatel, société présidée par Serge Tchuruk… qui a lui-même touché presqu’autant de pépettes pour avoir fait perdre 60% de la valeur boursière du groupe en un temps record multipliant les stratégies perdantes et les plans de licenciements. Que dire des 8,5 millions d’€uros de Noël Forgeard, PDG d’EADS, remercié suite à un soupçon de délit d’initiés. Forfait qu’il dément, arguant du fait qu’il ignorait la situation du programme majeur de la principale filiale (Airbus) de son groupe . Dans son cas, le parachute doré rémunére donc l'incompétence !

Retour à notre Président. Cet hiver, alors que sa côte de popularité était au plus bas, il nous faisait savoir avec une forte gestuelle que les caisses de l'Etat étaient vides. Même sous tous les tapis à l'Elysée, il ne restait pas une seule pièce jaune de Bernadette !!! Rien. Vides qu'elles étaient les caisses...Et à Toulon, youpi elles sont pleines. Enfin suffisamment pleines pour garantir que si le système financier français était carbonisé par l'incendie qui ravage les institutions bancaires des U.S.A., l'Etat nous rembourserait nos petites économies. Alors ? Vides ? Pleines ? Qui sait...

Toujours à Toulon, notre Président annonce qu'il va "...refonder le capitalisme..." "...Le marché qui a toujours raison, c'est fini..." Arnault, Vincent, Martin et Franck doivent se taper sur les cuisses en écoutant tout ça...

Allez, encore quelques mois et arriverons les prochaines hausses d'impôts directs et indirects...Crise oblige même si le même nous assure " ... Je n'accepterai pas des hausses des impôts et des taxes..."