Le gros porteur part en vrille !

Noël Forgeard ancien coprésident d'EADS est, depuis jeudi 29 mai, le premier dirigeant mis en cause par la justice française dans le cadre d'une enquête ouverte le 20 novembre 2006 contre X pour «délit d'initié, recel de délit d'initié et diffusion d'informations fausses ou trompeuses aux marchés financiers». Bigre ! Il fait dans le massif l'ex coprésident...
Chronologie :
11 novembre 2005 : Noel Forgeard vend 67 000 actions à 29,90 €uros le bout soit 2 003 300 €
9 mars 2006 : Rebelote pour 131 000 actions cette fois à 23,40 €uros la pièce soit : 3 065 400 €(ça pue fort !)
15 mars 2006 : dernière salve pour 161 000 actions à 15, 49 €uros la bête soit 2 493 890 € (comme disait un de mes anciens boss américains poète à ses heures "The shit hits the fan").
Total des ventes : 7 562 590 € avant impôt pour un peu plus de 4, 3 millions après passage du fisc.
Mi juin 2006 : annonce du premier retard dans les livraisons de l'Airbus A380. Petit trou d'air sur le cours ! L'action plonge de 25 % à la bourse de Paris en une séance !
Rappel :
Depuis le décès de Jean Luc Largardère, en mars 2003, les cadres dirigeants d'EADS s'étripent entres eux et perdent peu à peu le sens de la réalité. Résultat des courses : une quinzaine de dirigeants français et allemands - passés ou présents - du groupe pourraient subir le même sort que Forgeard. Des convocations ont déjà été adressées à certains d’entre eux. Or, ces poursuites peuvent s’accompagner de mesures de contrôle judiciaire, telle l’interdiction pour les personnes mises en cause de communiquer entre elles. Le management d’EADS se verrait dans ce cas sérieusement entravé voire décapité. Des dirigeants aussi importants que le PDG d’Airbus (filiale d’EADS), son directeur général délégué, son directeur commercial et son directeur des ressources humaines sont dans le collimateur des juges. C'est les patrons de Boeing qui doivent méchament rigoler...
Dernier "petit détail" : c’est largement grâce à des soutiens dans les milieux patronaux et politques que NF est arrivé là où il est. Côté business : soutien du corps des Mines, dont il est issu, et de sa plus éminente représentante, la patronne d’Areva, Anne Lauvergeon. Côté politique, un de ses plus grands mentors a été le Premier ministre, François Fillon, avec lequel il a partagé, à la fin des années 70, le cabinet de l’ex-ministre de la Défense, Joël Le Theule.
Cet homme au final plus cupide qu'intelligent risque deux ans d'emprisonnement et une amende pouvant atteindre 10 fois le montant du profit tiré de cette infraction.
Et aux policiers qui l'ont cusiné pendant sa garde à vue, il a indiqué que ses ventes massives d'actions n'avaient pour but que de préparer sa retraite (NF est âgé de 62 ans) et d'aider ses enfants...Finalement, c'est un honnête père de famille ce ti bonhomme...

Et bien, vous voulez que je vous dise ? En temps qu'ancien patron j'espère qu'il va écoper du maximum...Pour son manque d'éthique et pour les risques que son attitude fait peser sur son groupe... Mais aussi pour nous prendre pour des c... avec ses histoires de famille abracadabrantesques...