La citation du jour ou de la semaine...ou du mois !

" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

dimanche 2 mars 2008

DGS : De la Madeleine à la Magouille !

Denis Gautier Sauvagnac ou de la Madeleine à la (grosse) Magouille !
Une rapide bio : né Denis Gautier (Sauvagnac étant le nom d'une aïeule maternelle qu'il a fait ajouter) à Paris le 28 mai 1943. Fils d'un directeur de banque, il suit ses études au lycée Janson de Sailly puis à la faculté de droit de Paris. Diplômé de l'IEP il entre à l'ENA en 1967...Promotion Marcel Proust...Hein la Madeleine !
Le volet Madeleine...Après un début de carrière dans la fonction publique, il part "pantoufler" comme dit tout bon énarque qui se respecte dans le privé à l'Union Laitière Normande dont il prend la tête entre 1981 et 1985. Il la quitte, en conflit avec les syndicats (qui l'ont séquestré dans son bureau) et laisse la coopérative dans une situation financière délicate, qui amènera à la mise en faillite quelques années plus tard. En 1990, il devient PDG de la banque d’affaires Kleinworth Benson France. En 1994, il entre à l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) comme délégué général puis en devient vice-président en 1996, et président en 2006, élu à l'unanimité. Pièce importante du MEDEF de par cette fonction, il en est membre du conseil exécutif depuis 2000, président de la commission "relations du travail et politiques de l'emploi", et à ce titre, préside en alternance avec les syndicats de salariés, l'UNEDIC depuis 1994. Il est le négociateur du patronnat pour la convention UNEDIC et le système chômage des intermitents du spectacle. Un peu de politique...sans succès en dépit d'un soutient de J. Chirac.
Au final...Une tête d'oeuf avec un parcours en demi teinte...
Le volet Magouille...Le 26/09/2008, Le Figaro a révélé que DGS est suspecté d’avoir sorti 15 millions d’euros en espèces des caisses de l’UIMM, entre 2000 et 2007. Mis en garde à vue et entendu par la justice il a été mis en examen le 15/01/2008 pour abus de confiance, recel d’abus de confiance et travail dissimulé. DGS tout en refusant de dire à qui les sommes en liquide étaient destinées, a invoqué qu'elles « servaient à fluidifier les relations sociales ». Il a été laissé libre...Sauf que... Une perquisition le 9/10/2007 au domicile de DGS a abouti à la saisie d'un document manuscrit relatant l'existence d'un emprunt privé du sus nommé auprès de l'UIMM pour lui permettre d'acquérir un bien immobilier. Une nouvelle perquisition le 12/10/2007 dans des coffres loués par l'UIMM à la BNP a permis la saisie de deux millions d'euros supplémentaires, toujours en espèces.
Le 28/02/2008 le magazine Marianne révèle que DGS a négocié un parachute doré de 1,5 millions d'euros avant sa démission de l'UIMM ainsi qu'une convention signée en décembre 2007 qui précise que le syndicat patronal prendra en charge financièrement toutes les conséquences en cas de condamnation dans l'affaire des retraits suspects d'argent en espèces. Le président de l’UNEDIC, Michel de Virville, mis en cause dans l’affaire de l’indemnité de départ de DGS a démissionné le surlendemain de la révélation de l'affaire par les médias. Ce volet là, est nettement plus rock and roll que le précédent non ?
Tout ça pour dire...Que :
- pour avoir été patron, tous les patrons, loin de là ne sont pas aussi mauvais et aussi magouilleurs. Pour leur grande, très grande, leur écrasante majorité, ce sont des bosseurs intégres et pas de vils profiteurs porteurs de valises pleines de pépettes !
- je ne désespère pas que Laurence Parizot, patronne du MEDEF et notre gouvernement tirent à vue sur le parachute doré de DGS pour le mettre en torche...
- et que la justice soit intraitable et mette en lumière tous les profiteurs du système.
Affaire à suivre ....

2 commentaires:

PowerNath a dit…

Le problème c'est que dans ce pays on a tendance a s'acherner sur ceux qui n'ont rien provoqué... A suivre !

Phil2en1 a dit…

Ce qu'il y a de marrant avec l'affaire DGS c'est de voir Mme la Président du MEDEF s'indigner des 500 K€ net de prime de départ donnés à Mr DGS alors que la même Mme Parizot ne s'était pas émue du détournement des quelques 22 millions d'euros des caisses de son mouvement. Certains observateurs y voient une manipulation destinée à faire oublier le principal. Le système de financement occulte des syndicats. Comment peut-on, en effet, accepeter que tous les français et toutes les entreprises soient tenus de rendre des omptes à l'état et que seuls les syndicats en soient dispensés. Si ça continue, je vais créer le syndicats des anti-syndiqués ... Non seulement je risque de rassembler un grand nombre d'adhérents et donc de draîner de nombreuses cotisations mais en plus je ne vais rien déclarer du tout !!!