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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

vendredi 5 novembre 2010

Grand n’importe quoi publicitaire

Depuis 2 ou 3 jours, je tourne autour d’un article que j’ai vu trainer sur différents sites de presse. Je commente… Je ne commente pas… A dire vrai, j’avais trouvé les faits exposés tellement caractéristiques et dramatiques de notre époque, tellement désespérant de la fonction de chef d’entreprise et du métier de la communication, tellement emblématique de l'incapacité à offrir à nos jeunes de réelles opportunités de boulot, que je n’avais pas bondi sur mon clavier pour écrire ma désespérance de certains aspects du monde du travail actuel.
Cette fois-ci, devant l’article du Fig. ( lien )  je n’y tiens plus…
De quoi s’agit-il en l’occurrence ? D’une campagne de recrutement lancée par une agence du groupe Havas, l’agence H (H comme Havas... c'est fou comme ils sont créatifs... mais où vont-ils chercher tout ça !!! )  Pour rencontrer des « profils atypiques en mettant en avant une approche ludique du travail » cette agence a organisé un concours de poker… et les gagnants se verront accueillis comme stagiaires taillables et corvéables à merci pendant six mois sorte de remake à la sauce pubarde du film « On achève bien les chevaux »…
Justifications respectives de la DG et du DRH : « … créer un espace de rencontre plus riche… » et « … de ne pas entrer perdant dans la guerre des talents… ». Si ce n'est pas là une phraséologie creuse de publicitaire sans argument, je veux bien être pendu par les pieds au sémaphore de Saint Julien !
Deux interprétations possibles à cette vaste fumisterie sans pudeur :
- Les dirigeants de cette agence sont sincères et dans ce cas, ils devraient aussi sacrement réfléchir sur leur aptitudes à diriger une boîte s’ils en sont réduits à de tels expédients.
- Les dirigeants sont d’un cynisme absolu et n’ont pas d’autre but (partiellement, voir totalement atteint et j’y contribue hélas à mon modeste niveau ) que de faire parler de leur boutique dans les media pour accroître leur notoriété à moindre frais.
A me rappeler de l’opportunisme sans vergogne qui régnait dans ce milieu, j’aurai tendance à rassurer leur actionnaire Havas… C’est plutôt la deuxième solution qui est la bonne….


Allez… vive le buzz !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Maintenant, si j'ai bien tout compris, pour faire un stage plus besoin d'être le meilleur,il suffit juste avoir le cul bordé de nouilles .Dans ce cas, autant valider une grille au loto, comme ça si tu gagne, plus besoin d'aller au boulot pour des cons.

Padrig a dit…

J'avais lu cet article, l'organisme qui se vante de faire de telles c...e devrait être interdit car ce mode de recrutement est amoral en soi. C'est encore un signe des temps... Et le contexte politique s'y prête malheureusement!

Pour moi, le recrutement des talents doit se faire par "concours" ou équivalent , c'est le choix républicain par excellence -j'ose dire : aristocratique (au sens hellénique d'aristes : les meilleurs)- car c'est un gage d'honnêteté, de savoir, de compétence, de morale dans tous les sens...

Vous même: vous avez bien du être recruté sur concours? Non?

Ici Radio Kerhostin a dit…

Eh non Pardrig... Ainsi en va le monde du "privé"... Ecole de commerce et zou, ensuite le grand bain sans bouée... jusqu'à la présidence d'une entreprise...

Mais jamais, au grand jamais, je n'ai "baclé" un recrutement ni imaginer un moyen aussi obscène de recrutement...

Anonyme a dit…

Remaniement gouvernemental,pour le poste de premier ministre, c'est Nicolas Sarkozy qui l'emporte avec une paire de deux !!!!

Padrig a dit…

Je reviens sur cet article du Figaro: Je ne peux pas croire ni admettre que l'on puisse recruter des personnes de cette façon... Ce n'est pas sérieux.
C'est contraire à l'honneur et à la probité. Quand je vois le soin avec lequel l'institution que je connais bien recrute son personnel, je suis atterré par comparaison de ce traitement des hommes. La sale mentalité sous-jacente ne peut que fabriquer des tendances suicidaires comme on le voit dans une societe de téléphonie bien connue. C'est amoral. Pas étonnant que tout aille de travers depuis quelque temps...
Comment combattre ces dérives iniques pour nos jeunes?