La France dispose (encore) du deuxième réseau diplomatique au monde. Cet actif précieux est négligé voire méprisé par notre Président de la République et sa cohorte de conseillers. Budget des Affaires Etrangères en baisse avec son corollaire d’ambassades et de consulats qui ferment. Un ami, très impliqué dans la défense et la promotion du « savoir français », me confiait récemment avoir eu une discussion « off » à la fin d’un colloque avec un ambassadeur français en poste en Afrique. Cet ambassadeur lui disait ne plus mettre le nez hors des murs de son ambassade de peur que quelqu’un lui propose une action, une manifestation, une participation quelconque à un projet visant à promouvoir la francophonie, nos entreprises,…Plus d’agent… Rien…
Se rajoute à cela un Ministre largement atteint par la limite d’âge et totalement démonétisé pour reprendre une expression à la mode. Prise de guerre du sarkozysme d’ouverture, Bernard Kouchner n’a plus, depuis belle lurette, la flamboyance et la liberté dont il jouissait quand il inventait le « droit d’ingérence » ou qu’il remettait, avec l’aide d’une équipe internationale, le Kosovo sur les rails de la démocratie. Les ors de la République l’ont attiré comme la lumière attire la luciole dans la nuit…Et comme l’insecte, il s’est brulé les ailes dans un boulot qui était peut être fait pour lui… vingt ans plus tôt et surtout… sous la responsabilité d’un autre Président de la République.
Faisant fi donc de nos structures diplomatiques et persuadé que l’opinion internationale se gère comme l’UMP, à coups de menton et d’invectives, Nicolas Sarkozy nous a livré de Bruxelles encore un numéro dont il a le secret : c’est la faute des média si la « problématique Roms » occupe le devant de la scène. D’ailleurs, tous les chefs de gouvernement ou d’état de l’UE sont sur la même longueur d’onde que lui sur ce dossier (ce que la Chancelière allemande s’est empressée de démentir ce matin dès potron-minet).
Le plus grave est à venir : la France est chargée d'organiser et de présider les prochains G8 et G20. Depuis des mois, notre Président salive d'avance, et insiste sur l'importance qu'il entend donner à cette présidence française. La Présidence de l’UE lui a donné goût à ces responsabilités internationales. Quelle sera l'attitude des autres chefs d'Etat participants, face à ce président hyper-agité, incapable de maîtriser ses nerfs, provocateur comme un caïd de banlieue et décrédibilisé depuis sa polémique sécuritaire estivale ?
Revue de presse internationale :
Dans la presse européenne, de gauche comme de droite, Sarkozy est raillé : L'hebdomadaire britannique New Stateman le qualifie de « Napoléon le Faible ». Le Financial Times parle de pratiques « honteuses » et de « discours stigmatisant une minorité ethnique par intérêt politique. » Un journal catalan espagnol s'inquiète : « Depuis le pape jusqu’aux associations de défense des droits de l’homme, en passant par l’ONU, le Conseil de l’Europe et l’UE, la réprobation est venue de toutes parts ». Le Süddeutsche Zeitung a titré sur la procédure d'infraction européenne qui menace la France.
4 commentaires:
Je vais vous choquer mais c'était prévisible :
1.- La République a eu tort de transférer les pouvoirs régaliens de la France en faisant fi de la volonté souveraine de la Nation...(affaire du TCE). Des oligarques se permettent de tancer la France qu'ils ruinent chaque jour qui passe(agriculture, industrie, maritime, le "Peuple") par intoxication politique.
2.- Le pouvoir a réintégré la France dans l'OTAN : elle n'est plus maître de ses décisions ni diplomatiques et ni militaires, nous sommes devenu des tirailleurs, des supplétifs aux ordres d'un pouvoir étranger.
3.- elle importe massivement tout un tiers-monde avec ses problèmes... Nous n'avions pas de guettos car tout le monde s'intégrait : maintenant des étrangers tuent nos jeunes et sont impunis. En plus on nous a retiré le droit de se défendre... Le "Peuple" a été castré...
4.- la France à 1800 milliards d'euros de dettes et va être classée "AA" dans peu de temps. Pas d'argent? pas d'action: c'est la misère qui vient...
5.- A part les produits dits "de luxe", made in France, la France ne produit plus de grandes réalisations comme ce fut le cas dans les "trente glorieuses" (cf Jean Fourastié): Concorde, centrale nucléaire, electronique, navires, avions, physiques, médecine, arts etc..
6.- Notre culture, notre "être" est convoité et menacé par une "religion politique" qui étend son emprise de jour en jour: chaque jour il ne s'agit plus que de ramadan, de hallal, de "hijab" etc... Mais plus de nos bois, de nos mers, de nos campagnes, de nos châteaux... Nous sommes détruits à petit feu! Il nous est interdit de contester en attendant la charia généralisée...
7.- nous sommes déclassés chaque jour qui passe: nos nous tiers-mondisons...
Comment voulez-vous après "rayonner", alors que le phare a été éteint?
Constat juste et sévére. je reste un incorrigible optimiste... Rien n'est encore perdu... Notre vieux pays à des talents, des ressources, des bonnes volontés... Qui ne sont pas exploitées et qui ne demandent qu'à se réveiller...
Certainement, nous avons des atouts inemployés: nous gaspillons nos jeunes: tant diplômés ou pas faute de leur donner un travail enrichissant...
Nous gaspillons nos retraités qui pourraient encore travailler car ils ont encore "du jus"! On les met à la retraite à 50 ans...
Nous avons des politiciens qui gâchent un des plus beaux pays de la terre...
Nous subissons des parasites de toutes sortes qui nous empêchent de rayonner ... De faire valoir la "furia francese"...
C'est insupportable tout cela... Que faire de "légaliste"? Sinon il y a une autre voie : 1789... 1848..1940 et... 1958! (que je préfère)
Je suppose que nous avons tous le droit d'exprimer notre point de vue. Je donne donc le mien, quelque peu différent…
Il me semble intéressant de faire un parallèle entre les relations conflictuelles qui peuvent exister entre les nations, du fait de la mondialisation, et les relations conflictuelles qui peuvent exister au sein d'un pays, entre les différentes classes sociales d'une même nation. Dans les deux cas, des communautés (nationales / sociales) prennent conscience qu'elles font partie d'un même ensemble (la planète / un pays) mais que de profondes inégalités les séparent.
Ceux qui ont eu le privilège de naître dans un ensemble favorisé (pays / classe sociale) ont tendance à vouloir perpétuer ce privilège pour leurs descendants. Ceux qui sont nés dans un ensemble défavorisé (pays / classe sociale) ont tendance à vouloir mettre fin à ces inégalités.
C'est la lutte des démunis contre les nantis, des dominés contre les dominants… Elle n'est pas prêt de prendre fin !
Le conflit peut être évité si les possédants comprennent que les privilèges que leur a donné la naissance ne peuvent en aucun cas leur donner le droit d'exploiter ceux que la naissance a placé d'emblée dans une situation précaire. Sinon, c'est l'affrontement violent : guerre / révolution.
Evidemment, ça c'est l'aspect économique des choses. Il y a aussi l'aspect religieux qui accentue les rivalités et les conflits.
Ce que je crois personnellement, c'est que la religion a de tous temps été utilisée comme un outil au service d'intérêts économiques. Le concept de l'utilisation combinée du sabre et du goupillon n'est-il pas une invention des pays occidentaux ? Cette association du sabre et du goupillon a longtemps été mise en oeuvre pour le maintien de l'ordre intérieur et pour l'asservissement de pays étrangers par la colonisation. Alors, je rigole quand je vois les critiques qui sont adressées à certains pays qui essaient actuellement de faire pareil avec une religion autre que celle qui a été utilisée par la "Fille aînée de l'Eglise".
Une gouvernance mondiale de la planète est à terme inévitable, comme est actuellement inéluctable une gouvernance européenne et fut jadis une gouvernance nationale.
Amen
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