Après avoir porté aux nues notre Président de 2007 à 2009 (pour preuve ces deux couvertures plutôt flatteuses)ces anglo-saxons de malheur s’attaquent à Nicolas Sarkozy à boulets rouges.
C’est sous le titre " The incredible shrinking président " soit en bon français dans le texte " Le président qui rétrécit " que « The Economist » titre son dernier numéro. Extrait : « Quand Nicolas Sarkozy est apparu pour la première fois dans la conscience politique française, il ne ressemblait à aucun autre dirigeant récent ayant existé dans le pays », écrit la revue britannique. « Il osait dire aux Français ce qu'ils ne voulaient pas entendre : qu'ils devaient travailler plus, prendre plus de risques, promouvoir les minorités ethniques, être plus gentils avec les Américains... Quelle version diminuée de ce politicien occupe dorénavant la présidence. Après un peu moins de trois ans au pouvoir, M. Sarkozy n'est plus que l'ombre du réformateur qu'il était sur le plan économique et une caricature du dirigeant coriace qu'il était sur les questions sociales », ajoute The Economist.
Toujours perfide l’Albion rajoute la dernière couche : " A son meilleur, M. Sarkozy est un politicien exaltant; à ses pires moments, un opportuniste sans scrupules et une girouette "
Et pourtant… Etait-il si différent que les autres ce candidat à la présidence de la République. Au niveau du déclaratif, de la posture… Très certainement. C’était d’ailleurs un élément de son positionnement marketing politique pour ne pas paraître, face à la Reine du Chabichou, Marie Ségolène, comme le fils putatif et cacochyme de Jacques Chirac. Mais sur le fond… erreur d'analyse les anglais ! Depuis des dizaines d’années (1974) Nicolas Sarkozy baigne dans le milieu politique qu'il a feint momentanément de critiquer : maire de Neuilly-sur-Seine, député, porte-parole du gouvernement, ministre du Budget, ministre de la Communication, ministre de l'Intérieur, ministre de l'Économie et des Finances et président du conseil général des Hauts-de-Seine, sans oublier président de l'UMP… Ce n'est plus une vocation, ce n'est pas une passion... C'est un métier ! Tant que la politique sera et restera donc un métier à part entière dans notre pays sans espoir ou envie de retour à la société civile pour ceux qui franchissent ce Rubicon, nous aurons des députés, des maires et autres conseillers généraux massivement issus de la Fonction Publique et des élites dont les intérêts personnels pourront plus ou moins diverger de l’intérêt général.
Après la réformette des retraites où syndicats et gouvernement s'entendent dans un donnant-donnant malsain sur le dos du secteur privé ("je ne touche pas au régime de retraite scandaleusement différent des fonctionnaires et tu mets la pression sociale juste ce qu'il faut pour sauver les apparences ") voila un chantier, la réforme des mandats électoraux de toutes natures qui devrait, rêvons un peu, occuper le nouveau gouvernement que l’on nous promet pour le mois d’octobre...
4 commentaires:
C'est quand les "Trois Glorieuses"?
Beaucoup de posture(s) ? Hein(Im...)? Quoi?
Pendant ce temps là les Chinois travaillent, et ont une (géo) politique, une diplomatie, et construisent des canonnières pour faire valoir leur point de vue!
Bernard défile avec Ségolène qui raconte des conneries, Martine est au Congrès (série des "martine").
La Baie est polluée, il n'y a plus d'huitres : elles ont été draguées...
Jacques fait rembourser ses employés par les copains et habite près du fleuve. Notre Dame de Paris perd ses vélos.
On a eu des crêpes hallal à la dinde poitevine fumée.
Bref tout va bien! Le bateau coule normalement conformément aux normes ISO....
Eh oui...Et aux dernières nouvelles, notre ministre du travail serait intervenu de façon bienveillante dans le contrôle fiscal d'un casinotier bien connu... Et un médaillé de la Légion d'Honneur (parce qu'il le vaut bien) aurait rencontré Madoff peu de temps avant que sa pyramide ne s'écroule...
C'est tout le problème de la démocratie représentative : on élit des personnes qui sont chargées de nous représenter. Après, on est parfois déçu par ce qu'elles disent et ce qu'elles font. Mais peut-il exister une autre forme de démocratie dans nos sociétés modernes ? Je ne le crois pas. On peut simplement essayer d'améliorer le système.
Tout d'abord, une précision. Une enquête réalisée en 2007 montre que 51 % de nos députés sont issus du secteur privé et 49 % de la fonction publique. Le mythe de la chambre des députés constituée majoritairement de fonctionnaires mis en disponibilité en prend donc un sacré coup. En revanche, c'est vrai que l'immense majorité des députés vient d'un milieu aisé et cultivé (niveau étude supérieure). 1 % seulement d'ouvriers, 2 % seulement d'agriculteurs, 8 % seulement d'artisans, de commerçants etc…
Est-ce que ces "élites" représentent de façon satisfaisante le peuple français ? Je ne le pense pas. Mais c'est bien le peuple français qui les élit. Or, il y a des candidats à la députation qui sont issus du milieu ouvrier, agricole, commerçant ou artisanal. Pourquoi ne sont-ils pas élus ? Parce que le peuple français ne vote pas majoritairement pour eux.
La politique : un métier à vie ? Personnellement ça ne me choque pas. Tout d'abord, si on est élu puis réélu sur une longue période c'est qu'on a gardé la confiance des électeurs. Serait-il plus inadmissible d'exercer des fonctions politiques toute sa vie que d'être chef d'entreprise ou enseignant toute sa vie ? On n'est pas plus coupé des réalités de la société dans l'un de ces cas que dans les deux autres. Reprendre ses activités d'origine quand on n'est plus élu pose un problème dont il ne faut pas sourire, surtout dans les professions qui exigent une haute qualification qui doit constamment être mise à jour (ingénieurs, médecins etc.).
Ce que je pense, c'est que les techniques modernes de communication doivent conduire à revoir entièrement le découpage politique de notre pays. Le nombre des élus peut sans inconvénient être revu à la baisse, à tous les niveaux : députés, sénateurs etc…
http://www.inegalites.fr/spip.php?article166&id_mot=123
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