Dérapage dans les institutions européennes où Viviane Reding évoque, à tord, des pratiques jamais vues depuis 1945 concernant les reconductions des Roms en Roumanie.
Sans cautionner naïvement le fond et la forme de ces actes politico-administratifs, j’ai beaucoup de mal à comprendre l’amalgame que cette dame, qui m’était jusque là totalement inconnue, tente de bâtir entre l’Allemagne d’Adolf Hitler et la France de Nicolas Sarkozy.
Dérapage à l’Elysée où le Chef de l’Etat, après avoir adressé un discours débordant de testostérone à ses homologues européens, nous a gratifiés d’un super mensonge (un de plus ?) en assurant que tous les gouvernements européens étaient au diapason français dans la toujours affaire des Roms.
Dérapage à l’Assemblée Nationale où les socialistes (mais reléguée dans l’opposition l’UMP aurait très certainement agit de même), tentent de scalper Bernard Accoyer au terme de « factieux »… terme désuet probablement choisi pour n’être compris que de leur microcosme et donc volontairement édulcoré pour les oreilles du grand public. Rappelons au passage que « factieux » était, avec fasciste et séditieux, un des termes utilisés par les républicains espagnols pour désigner Franco et ses sbires. Rien que ça !
Dérapage à l’Assemblée Nationale encore où le ministre du travail habille du nom de « collabo » une députée socialiste qui secouait la paillasse gouvernementale au sujet des retraites (mais assis sur les bans gouvernementaux le PS aurait très certainement agit de même)…
Pourquoi un tel référentiel à la seconde guerre mondiale ? Finalement, sommes-nous en guerre sans le savoir ? En guerre à l’insu de notre plein gré ?
Non… Heureusement non…
Mais ceci prouve qu’une grande partie de la classe politique française, qui contribue à la mise en place des «politiques européens » est à bout de souffle, sans idées, sans arguments, … Le pouvoir ça use et sa pratique consanguine est un facteur de dégénérescence… L’UMP ne sait plus où elle habite et ses députés commencent à s’inquiéter du renouvellement de leur mandat. Le PS disposant d’un trop plein de ce qu’il considère comme des présidentiables est incapable de travailler sur le fond et ne maîtrise pas la forme de son expression (dernière preuve en date, la consternante déclaration de B. Hamon à France Info au sujet des déclarations de B. Hortefeux sur les dangers terroristes dans notre pays).
Quant aux extrêmes de l’échiquier politique, elles ne sont que de très dangereuses impasses.
Plus que jamais, place aux jeunes… Mais sauront-ils, pourront-ils déverrouiller le système ?
" Nous ne pouvons résoudre les problèmes avec le même système de pensée qui est à l'origine de ces problèmes. " (Albert Einstein)
2 commentaires:
Effectivement ça dérape de tous les côtés. On voudrait que le débat politique reprenne un peu de hauteur. A qui la faute, s'il est tombé si bas ?
De toutes façons, ceux que les Français ont élus sont en place et bien en place. On en est réduit à envisager l'avenir. Une chose est sure : l'antisarkozysme n'est pas en soi un programme politique. Critiquer sans rien proposer ne mènera pas loin.
Je ne crois pas que le niveau déplorable auquel est tombé le débat politique soit directement lié à l'âge de ceux qui nous représentent. Néanmoins, je crois à la nécessité d'un renouvellement de la classe politique et cela entraînera nécessairement son rajeunissement.
Quant aux références outrancières aux évènements de la dernière guerre mondiale, je crois qu'ils témoignent surtout d'une méconnaissance de l'histoire. Et c'est grave, de la part de responsables politiques. Ou alors c'est en connaissance de cause que ces amalgames insultants sont proférés… et c'est encore plus grave !
100 % d'accord.
Quand on est âgé de 55 ans (au hasard) et que l'on est entré en politique en 1974... On est un vieux, trop vieux politicien...Suivez mon regard... Et ce n'est pas le seul dans ce cas...
Place aux jeunes et au jeunes en politique
Enregistrer un commentaire